Századok – 1968
Tanulmányok - Pach Zsigmond Pál: A nemzetközi kereskedelmi útvonalak XV–XVII. századi áthelyeződésének kérdéséhez. 863
A NEMZETKÖZI KERESKEDELMI ÚTVONALAK Л T H E I.Y E Z Ö D É S E 895 simples, moins coûteux, produits en grandes quantités et servant aux marchés plus larges une consommation massive. Allant toujours en croissant l'exportation des draps anglais suivit le même chemin. Ce fut la côte atlantique qui devint le centre de gravité du commerce international, ce fut là que parvinrent le blé et d'autres produits primitifs de la région baltique, ce fut de là qu l'on transporta le drap en Europe orientale. Bien entendu les routes du trafic international ne furent pas celles du commerce de type ancien. ' 4. La découverte des nouvelles routes maritimes (la circumnavigation de l'Afrique, la découverte de l'Amérique) ne se trouva pas encore stimulée par les exigences de ce commerce de type nouveau. L'hégémonie spectaculaire des Portugais et des Espagnols, transporteurs principaux des épices d'Extrême-Orient et des métaux précieux d'Amérique, ne fut pas assez consolidée sur les océans; dans le trafic déroulé sur les côtes atlantiques, artère principale du commerce de type nouveau, ils ne jouèrent encore qu'un rôle subordonné. Leurs exportations dirigées vers les colonies ne se basait pas sur la production du pays; leur production marchande et le niveau de développement de leur activité dans le trafic des marchandises ne devaient pas servir de fondements à leur expansion coloniale. Par sonséquent le profit de cette dernière ne devint pas le levier de la croissance économi -que de ces pays, bien au contraire, il se gaspillait et finit par disparaître du pays. 5. Les Hollandais ne passèrent à l'expansion maritime que lorsque leur situation se consolida dans le commerce européen de type moderne servant la grande consommation. Développée au début du XVIIe siècle l'hégémonie hollandaise dans le commerce mondial s'avéra être bien plus organique et stable que celle des Espagnols et des Portugais. Il ne fut dû point au hasard; que jusqu'à ce que chez ces derniers l'expansion maritime mondiale n'amena pas à la mutation capitaliste, en Hollande, elle fit mûrir les conditions de la guerre d'indépendance — de la révolution bourgeoise. L'exemple de l'Espagne et du Portugal d'une part et celui de la Hollande, de l'autre, nous rappelle de faire une distinction entre l'accumulation des capitaux provenant du commerce lointain de type médiéval et celle provenant du commerce de type moderne engagé sur le chemin de développement: la première n'est encore qu'un élément quasi superficiel de l'économie européenne, tandis que la seconde, amplifiée des sources coloniales, se trouve à l'origine de la transformation de l'économie européenne. Ce n'est qu'en ce dernier cas que le capital commercial et le principal se transforment en capital industriel et que se forment les conditions de la pénétration du capital-argent dans la production. 6. Dans la période allant de la fin du XV e au milieu du XVIIe siècle les colonies d'outre-mer ne se rattachèrent pas encore à l'économie d'Europe occidentale dans le sens moderne du marché mondial lié à la division du travail qui caractérise le commerce international de type nouveau. Tout au plus ce ne furent que les débuts de ces dernières relations qui se présentèrent par rapport aux colonies américaines. Au commencement ce fut l'importation des métaux précieux et des épices qui prédominait, la canne à sucre n'apparut qu'à la fin du XVIe siècle pour fournir une belle carrière vers le milieu du XVIIe (les «colonies à sucre» des Indes occidentales). Par contre, au cas des colonies d'Extrême-Orient le tournant dans les rapports du trafic international de type «moderne» ne s'observe pas même au milieu du même siècle. 7. Les données de l'évolution économique de la Pologne et de la Hongrie attestent [ que dans la première période du développement de l'économie mondiale moderne se ne > sont pas encore les colonies d'outremer qui se rattachent au sens du marché mondial I moderne et par les fils du commerce international de type nouveau, à l'économie de j l'Europe occidentale, mais bien les pays de l'Europe centro-orientale: ils le font par 1 l'exportation des vivre de grande consommation et par l'importation des produits industriels de masse. Au milieu du XVIe siècle, en Pologne, près de 90% des exportations dirigées vers l'Occident se composent dès exportations du blé, de boeufs et de fourrures. Telle est la proportion qu'accuse en Hongrie l'exportation des boeufs vers l'Ouest. Parmi les produits occidentaux importés par la Pologne le drap représente 60%. En Hongrie cette proportion se chiffre à 68% pour la bonneterie et à 40% pour le drap. I Si nous procédons à une comparaison entre les chiffre ci-dessus et ceux ayant été en vigueur un siècle plus tôt nous sommes en mesure d'affirmer que l'exportation du blé polonais vers l'Occident avait commencé yers le milieu du XVe siècle; ce fut à partir de cette période que l'on y importa en grandes quantités des tissus bon marché. A ce temps le commerce extérieur de la Hongrie avec l'Occident accuse un bilan passif: les 2/3 de ce commerce se composa des importations (en premier lieu de l'importation des articles textiles) et ce ne fut qu'un tiers qui revint aux exportation (exportation de boeufs). Cependant, au cours d'un siècle, ce passif — en raison de l'augmentation des exportations de boeufs, finit par disparaître, alors que l'élargissement considérable des exportations du blé assura à la Pologne un bilan commercial ne cessant de rester actif. 3*