Századok – 1962
Tanulmányok - Kemény G. Gábor: Mocsáry Lajos nemzetiségi politikája és a szerbek (II. rész) 46
62 KEMÉNY G. GÁBOR литического деятеля по национальному вопросу эпохи дуализма. Мысль грядущего понимания и сотрудничества нашла даже в десятилетия националистической нетерпимости своего достойного венгерского поборника в лице Лайоша Мочари, борца за будущую дружественную солидарность венгерского народа и соседних народов. Г. Г. КЕМЕНЬ LA POLITIQUE NATIONALITAIRE DE LAJOS MOCSÁRY ET LES SERBES (IX. partie) Résumé Dans la seconde partie de l'étude l'auteur décrit l'étape de plein développement, l'étape mouventée des rapports que Mocsáry avait avec les Serbes : l'étape qui couvre la période allant de la publication de son éditorial protestataire jusqu'à la veille de la première guerre mondiale. A cette époque, période de la consolidation du système du compromis et du passage à l'impérialisme, la politique oppresseuse des classes dominantes pratiquée à l'égard des nationalités revêt des formes plus aigries. Dans les années 70, 80 et 90 du siècle précédent on mène dans la vie publique hongroise une campagne systématique contre les institutions des nationalités et avant tout contre les associations littéraires et culturelles, contre les écoles secondaires des peuples non hongrois. Imbu d'une profonde angoisse que le patriote dévoué éprouve à l'égard du futur sort de sa nation et guidé par l'idée d'une coopération efficace à établir avec les peuples limitrophes, se proposant de défendre les droits démocratiques, Mocsáry se déclare pour la cause équitable, pour les revendications justes et motivées des puples non-hongrois du pays. La lutte que Mocsáry menait pour l'assitance judiciaire reçut à cette époque-là (1878—1891) dans ses interventions prononcées au Parlament une autorité morale qui ne s'observait pas chez les autres politiciens hongrois de l'époque. Lors du débat déclanché par rapport à la première loi nationaliste sur les écoles, l'article XVIII de 1879 présentée par A. Trefort, ministre de l'instruction publique, lors de la discussion ouverte sur la loi-projet de 1883 ayant trait aux écoles secondaires, lors des débats ayant déroulés en 1886 et 1887 par rapport à l'instruction publique et au budget, le nom de Mocsáry s'est rattaché à la sauvegarde des droits nationalitaires professée par lui à un haut niveau scientifique. L'auteur de l'étude soumet à l'examen la question de savoir si Mocsáry se trouvait isolé quant à sa position adoptée par rapport à la question des nationalités. Motivée par les faits historiques sa réponse est négative. Quant à ses idées progressives Mocsáry ne se trouvait pas isolé, il étail; appuyé par sa circonscription, la circonscription de Kiskunhalas aux électeurs purement hongrois, d'origine paysanne dans leur majorité, il était appuyé partout dans le pays par les larges masses des électeurs hongrois et nonhongrois. Mais l'auteur ne manque pas de souligner que Mocsáry avait à lutter non seulement contre l'apparat de contrainte du gouvernement,mais il était le sujet des attaques inattendues aussi. A la lumière des débats parlementaires de grande envergure l'étude souligne l'attitude sans principe témoignée par les députés nationalitaires secondant la politique du gouvernement, députés qui abandonnèrent précisiment à l'étape de la lutte décisive le défenseur courageux des droits des nationalités et qui dès lors furent frappés par la critique défavorable de la presse nationalitaire démocratique, critique justifiée par l'évolution historique ultérieure. Ayant renoncé à son programme originel le parti d'indépendance exclut en 1887 parmi ses membres Lajos Mocsáry, son fondateur; la presse nationaliste et l'opinion publique s'élèverent, elles aussi, contre lui. Se fondant sur une riche documentation l'étude ne manque pas d'accentuer que la paysannerie purement hongroise de Kiskunhalas, son circonscription, les écrivains et rédacteurs progressistes, les larges masses populaires des nationalités et la presse nationalitaire non-engagé se rangèrent de son côté. Le régime dominant antipopulaire mit obstacle à partir du milieu des années 80 à ce que Mocsáry se porte avec succès candidat dans une circonscription hongroise et réussit à empêcher en été de 1887, qu'il soit élu par les Serbes députés à Újvidék; ce n'est qu'en 1888 qu'il était en mesure do rentrer au Parlament avec le dernier mandat d'opposition que le parti national roumain obtint à Karánsebes (Caransebes). Par son activité y déployée jusqu'à la fin de 1891 il ne cessait point —• quelque grandes qu'aient été les difficultés — de professer courageusement ses conceptions relatives à la question des nationalités.