Drăgan, Ioan (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 2000 (4. évfolyam, 1-2. szám)

Cruciada Târzie

Les expéditions de Nicopolis (1396) et de Varna (1444): une comparison 71 La concentration de la flotte s’effectua dans la première moitié d’août à Brăila, au bord du Danube. Il s’agissait de cinq galères bourguignonnes sous les ordres de Wavrin, secondé par Jacques de Thoisy, Gauvin Quieret et par Regnauld de Confide166 et de trois galères papales commandées par le cardinal François Condulmer le neveu du pape Eugène IV. Déjà vers la fin de juillet le voivode de Valachie était prêt lui aussi de participer à la campagne avec 5-6.000 cavaliers167. A Brăila arriva aussi la nouvelle concernant le retard de l’armée hongroise qui ne pouvait marcher sur Nicopolis avant le 8 septembre: “Et si vint illec aussi, en ce tempore, ung messagier de Hongrye, qui leur noncha que le vaivode amassoit le plus de gens d’armes qu’il povoit, mais il ne serait pas devant Nycopoly qu’il ne feust la Nostre Dame en septembre. Et, pour ce, nos seigneurs, avec le filz de la Vallaquye, conclurent d’aller assaillir les villes et forteresses qu’ilz trouveraient, depuis là où ilz estoient jusques à Nicopoly: c’est à scavoir la ville de Triest (Silistra, Dîrstor), Tour Turcain (Turtucaia, Toutrakan), Georgye (Giurgiu) et Rossieo (Rusciuk), et que le seigneur de la Vallaquye yroit par terre, costoiant la riviere et les gallees, atout sa puissance, pour leur donner secours et vittailies.”168 Les opérations des forces chrétiennes furent dirigées cette fois-ci dans la direction opposée à l’itinéraire suivi presque une année auparavant par l’armée de Varna. Aux environs de 16 août 1445, la flotte occidentale secondée par les Valaques passa devant la forteresse de Silistra située sur le rivage bulgare du Danube. Comme elle disposait d’une nombreuse garnison qui se préparait à riposter en déclenchant un tir d’artillerie sur les navires, les croisés décidèrent d’abandonner le siège pour se diriger ensuite sur Turtucaia moins défendue que Silistra. Après deux jours de combat, le 29 août, les Valaques et les Bourguignons s’emparèrent de la forteresse et massacrèrent la petite garnison ottomane qui leur opposa une farouche résistance169. Le prochain objectif de la vengeance chrétienne fut le château de Giurgiu, bâti par Mircea l’Ancien sur une île au milieu du Danube. Wavrin nous raconte les péripéties du siège dans lequel des chariots de transport, trouvés à côté de la forteresse, furent utilisés par les croisés pour se rapprocher de l’enceinte. Après la 166 Pour la contribution de la marine bourguignonne aux guerres contre les Ottomans voir E. Diaconescu, p. 29-47; N. Iorga, Les aventures ",sarrasines" ..., p. 1-39; C. Marinescu, Philippe le Bon, duc de Bourgogne et la croisade, in Actes du VF Congrès international d'études byzantines, 1, 1950, Paris, p. 147-168; R. Degryse, De Bourgondische expedities naar Rhodos, Constantinopol en Ceuta, 1441-1465, in Académie de Marine de Belgique: Communications, XVIII, 1965, p. 227-265; A. Grunzweig, Philippe le Bon et Constantinople, in Byzantion, XXIV, 1954, p. 51-65; J. Paviot, La piraterie bourguignonne en mer Noire à la moitié du XV siècle dans Horizons marins et itinéraires spirituels, II, Paris, 1987, p. 203-214; Idem, La politique navale des Ducs de Bourgogne, 1384-1482, Lille, Presses Universitaires de Lille, 1995. 167 Cette campagne fut étudie par Diaconescu, p. 36-45; Minea, p. 254-265; R. Rosetti, p. 109-113; Paviot, p. 118-121; Idem, Arta militară românească după cronica lui Wavrin, extrait de Mélanges Alexandru şi Ion I. Lăpedatu, Bucarest, 1936, p. 1-10; N. Iorga, op. cit., p. 18-22.; Idem, Histoire des Roumains et de la romanité orientale, p. 102-104. 168 Anchiennes Cronicques d’Engleterre, p. 109-110. 169 Ibidem, p. 112-124.

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