Diaconescu, Marius (szerk.): Mediaevalia Transilvanica 1997 (1. évfolyam, 1-2. szám)
Etnie şi confesiune
36 Marius Diaconescu roumains de Maramureş, qui se trouvait dans Ies milieux fréquentés par les autoritás laíques du royaume hongrois, ainsi que sa position de protecteur du monastére orthodoxe de Peri. C’est intéressant â révéler que ce noble lorsqu’il s’est remarié, (veuf â un moment donné) sur ses vieux jours, a adhéré au catholicisme! Les deux documents de 1442 nécessitent des discussions envisageant au moins deux perspectives: l’attitude des autoritás â l’égard de l’Union et la perception de l’Union par les nobles de Maramureş. C’est évident qu’au moins â cette péríodeda les autoritás du royaume hongrois ont percevu le message de Florence et ont modifié l’attitude hostile qu’ils avaient d’habitude â l’égard de l’Eglise orthodoxe. Les orthodoxes du royaume n’étaient plus traités de schismatiques, au moins pour l’instant. La mention de 1’Union en foi n’est pas du tout fortuite. L’insertion de ce fragment-lä ne fait plus partié de la routine habituelle. A 1’exception du privilege de 1443, les documents suivants sur l’église orthodoxe sont â propos des propriétés de Jean Hunyad de la région Zarand, de 1444 et 1445, quand on mentionne le droit de patronat (ius patronatus) sur les églises „tam christianorum, quam walachorurrí’ (des chrétiens - catholiques et des roumains - orthodoxes)28. Cette derniére formule s’intégre déja â la typologie habituelle. Dans les documents de 1442 ii ne s’agit pas d’une typologie mais de la transposition en écrit d’une réalité. On a mentionná ci-dessus le contexte local de l’émission de ces actes. II est plus que possible que 1’élite nobiliaire eűt connu et percevu tel quel l’acte de l’Union. Pour argumenter cette présomption on peut invoquer aussi le facteur psychologique: l’esprit de troupeau et le pouvoir du modele. Comme on l’a mentionná, l’église orthodoxe de Maramureş avait une propre hiérarchie dépendant directement du Patriarcat de Constantinople. Le privilege était en possession des moines (en 1494 ils l’ont traduit en latin et ont sollicité au roi le renforcement de cet acte-lâ) et ils savaient que leur dirigeant spirituel direct était le Patriarche. Et le Patriarche de Constantinople était Tun des principaux signataires de l’Union de Florence! Les intermédiaires de 1’information étaient les mémes nobles roumains protecteurs du monastere qui circulaient dans certains milieux avisés â l’égard des grande événements. L’esprit de troupeau invoqué déja trouve son équivalent dans des manifestation similaires au début du XVIIf siede, quand les comissaires impériaux qui enquetaient dans les villages la situation de l’adhésion des roumains â l’Eglise uniate l’avaient souvent rencontré. On n’avait pas révélé encore cathégoriquement les problémes de dogme. On peut conclure que les deux documents reflétent un état de fait, c’est-a-dire une adhésion d’un groupe social - les nobles roumains de Maramureş et l’église locale qu’il protégeait, â l’Union ~8 Georgius Fejer, Codex diplomaticus Hungáriáé ecclesiasticis ac civilis, t. XI, (Supplementum Huniad.), Budáé, 1844, p. 74 et Teleki József, Hunyadiak kora Magyarországon, X, Pesta, 1853, p. 160.