Bereczky Erzsébet (szerk.): Imre Madách: La Tragédie de l'Homme. Adaptation Française de Jean Rousselot. Précédée de Textes sur Diverses céreations de l'Oeuvre (Budapest, 1986)

Endre Gellér: Quelques problémes de mise en scene de la Tragédie de l'homme

„Ah, je l’entends, le chant de l’avenir!” QUELQUES PROBLÈMES DE MISE EN SCENE DE LA TRAGÉDIE DE L’HOMME La Tragédie de l’homme étant un poème dramatique, sa mise en scène doit mettre en relief ses qualités dramatiques tout en conservant ses beautés poétiques. Si le metteur en scène doute des possibilités d’une bonne réalisation dramatique de la Tragédie, il risque d’être entraîné dans l’une des deux voies dans sa volonté de se débarrasser de ce doute. Ou bien, il fait d’Adam et de Lucifer les porte-voix de la poésie ou bien, pour retaper les qualités dramatiques qu’il estime défectueuses, il transforme la Tragédie en pièce à grand spectacle. Il est évident que chacune des deux solutions nuit à la qualité dramatique de la mise en scène. La présente entreprise se propose de faire ressortir, avec un maximum de relief dans le cours de l’action, imaginée par Madách, les combats qui opposent le Seigneur et Lucifer, d’une part, et Lucifer et Adam, d’autre part. Sur la scène, le combat dramatique se présente toujours sous forme de combats humains. Les créations précédentes ont, d’une manière générale, communiqué efficacement le combat du Seigneur et de Lucifer au public. Toutefois, il existe pas mal de malentendus à la vie dure qui placent ce combat dans le „cadre” de la Tragédie, c’est-à-dire les trois premiers tableaux et le dernier, et on a aussi affaire à des conseils qui tendent à minimiser le combat qui se manifeste dans la suite des rêves, justement par l’accentuation du caractère onirique des tableaux historiques. En admettant une telle idée, il faudrait concevoir un Lucifer, totalement étranger à la succession des tableaux, transcendant et comme au-dessus de tout ce qui se passe et qui ne fait que commenter les événements et expüquer, en sage raisonneur, les mystères de l’action. Une telle conception est résolument contraire à l’esprit même de l’art dramatique, tragique, madáchién. Car dans l’idée de Madách, le combat, livré par le Seigneur et 40

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