Bereczky Erzsébet (szerk.): Imre Madách: La Tragédie de l'Homme. Adaptation Française de Jean Rousselot. Précédée de Textes sur Diverses céreations de l'Oeuvre (Budapest, 1986)

Ferenc Kerényi: Un poéme dramatique hongrois pour le théatre universel

supprimer l’ivresse de Kepler, due au vin et réunir les tableaux huitième et dixième: „J’estimais qu’il était inutile que Kepler- Adam s’endorme sous l’effet du vin et qu’il rêve de la sorte de la grande révolution française. Il est toujours périlleux de montrer un vieux mari trompé qui cherche la consolation en se soûlant et qui se berce de rêves qui présentent les idées les plus sublimes.” C’est ainsi que le tableau de Paris fut mis à la fin de l’acte et ce calcul de Paulay devait s’avérer juste. Dès la première, la Marseillai­se remportait un succès inimaginable. L’adaptation de la Tragédie par Paulay était, de l’avis même du fils de Madách, héritier des droits d’auteur, une création nouvelle et souverainement personnelle. Pour la première fois dans la vie théâtrale hongroise, l’adaptateur-metteur en scène avait rendu publique, avant même la première de la pièce, sa conception et dans la presse et devant l’auditoire d’une société littéraire. La distribution de Paulay était conforme à la règle établie. Le rôle d’Adam était confié à Imre Nagy, jeune premier du théâtre qui avait alors trente-quatre ans et qui devait par la suite jouer aussi Faust. Eve était incarnée par Mari Jászai, la grande tragé­dienne de la scène hongroise qui avait alors trente-trois ans. Quant à Lucifer, la composition de ce personnage revenait à un intrigant, en la personne de László Gyenes, jeune comédien de vingt-six ans en début de carrière, qui devait conserver ce rôle pendant cinquante et un ans, c’est-à-dire jusqu’à sa mort. Les acteurs de cette première distribution avaient déjà rencontré toutes les difficultés qui allaient, par la suite, représenter les défis que devaient relever tous les protagonistes à venir de la Tragédie. C’était, notamment, la cohésion des personnages à travers la succession des tableaux historiques dont chacun apportait de nou­veaux traits de caractère. La création de la Tragédie selon les règles de Meiningen, apportait la preuve de la représentabilité du poème dramatique. Il y eut toutefois quelques contradictions entre l’historisme de la mise en scène et le texte, tel ce Lucifer aux ailes de chauve-souris, coiffé de plumes et habillé de rouge et de noir comme un diable de conte, contrastant quelque peu avec les paroles d’Adam : „Tu ne semblés pas différent de nous...”. Dans le tableau du phalanstère, 20

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