Bereczky Erzsébet (szerk.): Imre Madách: La Tragédie de l'Homme. Adaptation Française de Jean Rousselot. Précédée de Textes sur Diverses céreations de l'Oeuvre (Budapest, 1986)

Ferenc Kerényi: Un poéme dramatique hongrois pour le théatre universel

„Ah, quel tableau sublime s’est offert A mon regard ! Celui qui ne voit pas L’éclair divin dans la boue et le sang Est un aveugle! Egalement sublimes Etaient le crime et la vertu.- Tous deux Etaient marqués du sceau de la puissance.” C’est dans le onzième tableau, situé à Londres symbolisant le XIXe siècle, que Madách rejoint son époque. La danse macabre qui clôt la scène est en fait un jugement, dont la rigueur rappelle les mystères du Moyen-Age, de tous les personnages de la „foire aux vanités” exceptée Eve: „Tu peux bâiller tant que tu veux, abîme! Ne crois pas que ta nuit me fasse peur! Il n’y descend qu’une poussière infime, Née de la terre... En mon nimbe vainqueur, Je passe outre!” Si Madách dégage les lignes de force de l’histoire, c’est pour les prolonger, dans les tableaux douze à quatorze, dans l’avenir, conçu d’ores et déjà, comme le présent par l’homme d’aujourd’hui Comme le texte de la Tragédie est établi une fois pour toutes, l’actualisation offre de passionnantes possibilités de mise en scène et d’interprétation. Le douzième tableau présente le modèle de la société technicisée d’après le phalanstère de Fourier. Le treizième tableau est encore une tentative d’évasion, cette fois-ci dans l’es­pace. Une fois de plus, Madách dépasse les rêves du Romantisme des voyages aériens en formulant, par le truchement de la voix de l’Esprit de la Terre, la nature terrestre des problèmes humains: „Tes sentiments, tes pensées, sache-le, Ne sont que des rayons lancés en toi Par ce grumeau que tu nommes la terre Et qui, si quelque chose en lui changeait, Disparaîtrait — et toi-même avec lui.” Revenu à la Terre dans le quatorzième tableau, Adam trouve une planète refroidie et presque dépeuplée. La destruction de la 14

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