Dr. Balázs Dénes szerk.: Földrajzi Múzeumi Tanulmányok 3. (Magyar földrajzi gyűjtemény; Érd, 1987)

OKMÁNYTÁR - Benyovszky néhány kéziratának olvasata (B. Le Calloc'h)

OKMÁNYTÁR BENYOVSZKY NÉHÁNY KÉZIRATÁNAK OLVASATA Felkérésünkre Bemard Le CallocVi (Paris) elkészítette Benyovszky Móric hat francia nyelvű kéziratának a lehető legpontosabb olvasatát. Az anyagot a British Library bocsátotta rendelkezésünkre mikrofilmen. A doku­mentumok egy része erősen rongálódott, átüt rajtuk a hátoldal szövege, ezért még a franciául kitűnően tudó ember számára is nehezen olvasható. Az itt közölt szövegek tehát megkönnyítik a kutató munkáját. Ez azért is fontos, mert ezek az iratok Benyovszkynak még kellően fel nem dolgozott második madagaszkári vállalkozására vonat­koznak. Bemard Le Callocli kísérőlevelében többek közt a következőket írta: „Benyovszky kitűnően tudott franciául és általában nagyon jól fejezte ki magát, de nem törődött a mondattan szabályaival, ezért néha helyesbíteném és pótolnom kellett a sántító mondatait. Úgy vélem, hogy ezeket az írásokat közzé kell tenni a könnyebb olvasás kedvéért, de nem kell lefordítani, hiszen minden Benyovszky-kutatónak tudnia kell franciául. Másképpen nem is tudna kutatni semmit.'''' Szerkesztő BRITISH LIBRARY MS 18134 f. 191. a—b 28 octobre 1785 Traduction de la lettre écrite en latin par le sieur Beniowsky au père Villa, missionnaire espagnol résidant à Foulpointe. J'ai appris en arrivant à Angontzy que votre révérende Paternité était à Foulpointe et qu'elle exerçait son zèle dans ce canton. De mon côté, je la préviens de mon arrivée et je désire la persuader que dans tous les cas et dans tous les événements elle peut compter sur ma singulière protection, certain que votre révérence embrassera avec plaisir le parti que j'ai pris de défendre le commerce des esclaves, toujours opposé à l'humanité, et par conséquent à la loi divine. Or, afin que votre Paternité sache sur quel fondement j'ai pris sur moi de me charger de l'administration de ces lieux, j'ai cru devoir lui donner la déclaration suivante: Sa très sacrée Majesté catholique l'Empereur, ayant établi plu­sieurs nouvelles colonies depuis le fleuve Saint Laurent sur la côte d'Afrique jusqu'à Crauganor et l'ile de Nicobar dans l'Inde, j'ai abordé sous sa protection à Madagascar, où je veux établir une colonie indépendante pour concilier le peuple. Mon droit sur les indigènes est naturel. Ils m'ont donné leur foi, juré fidélité et accordé toute puissance sous le serment du sang. Or, afin que ce nouvel ordre de mon gouvernement ne préjudicie en rien aux isles Maurice et de Bourbon, je me suis obligé en dernier lieu à Versailles de procurer au prix compétent, à la réquisition de Messieurs les Administrateurs de l'isle Maurice, tous les vivres qu'ils me demanderont. Dans ces circonstances, je requiers votre révérende Paternité de déclarer les mêmes choses à tous les gens d'affaires qui fréquentent Foulpointe pour qu'ils ne présument point pouvoir y acheter à l'avenir des esclaves et qu'ils y attendent en paix l'arrivée de mes officiers qui leur communiqueront les mêmes conventions pour leur apprendre mon autorité dans cette isle. Si cependant leur départ était retardé à cause des vents contraires, il serait du plus grand bien que votre paternité pût venir me trouver avec un ou deux de ces gens d'affaires, pour que je pusse m'expliquer avec eux avec clarté et prévenir par ce moyen toutes les difficultés, parce que rien ne pourrait m'affecter da­vantage qu'un défaut d'obéissance qui me porterait (?) à la violence. Je me recommande aux dévotes prières et à l'amitié constante de votre révérende paternité. Le très humble serviteur de votre révérende paternité, Maurice Auguste Beniowsky, comte du Saint Empire. Du camp général d'Angontzy Ce 28 octobre 1785. BRITISH LIBRARY MS 18134 f. 176. a—b Instructions pour le sieur Quisquet Nous, Maurice Auguste, Ampansacabé de Madagascar, Duc d'Aladar, Comte de Benyowszky, etc., etc. Le sieur Quisquet, tant par son zèle que son activité, nous ayant paru très propre pour effectuer la négociation entre Messieurs les Régisseurs de traite à Foulpointe, d'une part, et de l'autre le roi Hyavi, nous lui avons donné, avec notre confiance, la com­mission pour suivre et conduire cet ouvrage salutaire afin que les dits Messieurs aient une pleine croyance en ses démarches. Nous déclarons (être prêts) à contracter et ratifier tout ce qu'il aura contracté en tout ce qui peut concerner la réunion amicale avec le dit roi Hyavi. 2° Nous le chargeons (de proposer) qu'un de ces Messieurs se rendre auprès de Nous en compagnie de la personne ecclésiastique qui s trouvera à Foulpointe (pour assister comme témoin) afin qu'ils puissent connaître nos pouvoirs d'expédition. 3° Nous le chargeons encore de garantir la traite en riz et bœufs pour le compte de l'Ile de France, de manière que tous les effets et marchandises puissent être employés, afin qu'il ne résulte aucun préjudice au compte du Trésor de Sa Majesté. 4° Nous le chargeons encore, au cas où Messieurs les Régisseurs voudraient pourvoir à l'approvisionnement en esclaves de l'isle de France, d'y conclure avec eux. . . la fourniture d'un nombre d'esclaves de Mozambique qu'ils souhaiteront, (à raison de) soixante piastres la tête, rendue à la baie d'Antongil. Mais, pour sûreté, il faut que ces Messieurs soldent une avance du tiers. 5° Ayant besoin de quelques provisions pour notre usage et d'effets pour nos établissements, nous avons chargé le dit sieur Quisquet d'en faire l'acquêt, contre un bon qu'il signera par notre ordre, qui sera soldé à lui par notre Trésorier. La liste des effets, provisions et marchandises est ci-jointe d'autre part. 6° Enfin, ayant donné au sieur Quisquet les présents pouvoirs, nous attendons de Messieurs les Administrateurs ou Régisseurs de traite une parfaite déférence et leur recommandons d'en user envers le dit sieur Quisquet en toute honnêteté. Toute offense nous devenant particulière, nous nous verrions forcé de faire servir les représailles. Fait en notre ville de Dieu, Mauritanie, le 15 novembre 1785. Maurice Auguste, Ampansacabé BRITISH LIBRARY MS 18134 ff. 192—3. au camp d'Angontzi, le 1-er novembre 1785 Je dots vous prévenir, Messieurs, de mon arrivée en cette Isle, et de vous marquer que ma surprise est très grande d'entendre que vous vous occupiez de la traite des esclaves tandis que Sa Majesté a déclaré qu'elle n'autoriserait jamais cette branche, contraire aux lois d'humanité et à sa bienfaisance. Je veux néanmoins supposer que vous ignorez encore le système du ministère de Versailles. C'est pourquoi je ne rappellerai point le passé, me bornant à vous déclarer que tout achat de Noirs fait après la réception de ma présente sera une contravention à mes ordres et à la Loi du Pays que je viens d'établir.

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