Kránitz Mihály: A lelkiismeret fejlődése Órigenészig (2002) - Studia Theologica Budapestinensia 29. (2002)
Résumé
mis de croire avec H. Osborne, que saint Paul aura trouvé le terme sy- neidesis fréquemment employé dans la région de sa naissance, et avec la signification très large d'un mot appartenant à une langue populaire. Les textes de cette étude montrent que l'Apôtre l'a singulièrement enrichi et précisé parallèlement au développement contemporain du concept de conscience. La conscience paulinienne est un fruit mur de la morale israélite, et que sous l'impulsion de l'importance croissante accordée à la "conscience", dans l'hellénisme et surtout dans Philon, l'Apôtre a dissocié de l'intelligence morale et de la prudence proprement dite la fonction privilégiée de la syneidesis chrétienne. Cette précision du concept était d'ailleurs appelée par les principes mêmes de la religion paulinienne. La loi juive est abolie; mais par le prophète Jérémie, Dieu avait promis que les membres d'Israël nouveau auraient une loi gravée en eux-mêmes, dans leur coeur, et prescrivant de faire tout pour la gloire de Dieu. Aux stipulations rigides de la loi écrite, il fallait donc substituer une régulation plus souple et aussi impérative de l'action humaine, et ce sera le Saint-Esprit en personne et la conscience, laquelle est comme l'écho de la volonté de Dieu dans l'homme et gouverne même les païens. Il est remarquable que l'influence prépondérante de la morale israélite sur la conception nouvelle de la syneidesis s'accentue dans les Pastorales. Un indice verbal en est fourni par la realtion très suggestive de ce dernier terme à la foi et au "coeur",665 c'est-à-dire avec la faculté qui tenait lieu de conscience dans l'Ancien Testament. Si la syneidesis est mise en relation explicite avec la pistis, c'est qu'elle est désormais insérée dans la synthèse de pensée de la foi chrétienne, en union intime avec la vie religieuse des fidèles. Enfin, on peut souligner — étant donné des contextes ou l'Apôtre met en valeur le rôle de la conscience —, que cette invention du contenu nouveau de la syneidesis lui a été inspirée, ou du moins facilitée, par son antilégalisme. Cette norme intérieure de la vie morale concrète, que chacun possède en soi, et à laquelle lui seul doit se conformer, est aussi éloignée que possible d'un pharisaïsme rigide et du pur légalisme. C'est un esprit, non une lettre. De la sorte, saint Paul a sûrement contribué a purifier et ennoblir la notion de per665 ITim 1,5; cf. Hebr 10,22. 128