Kránitz Mihály: A lelkiismeret fejlődése Órigenészig (2002) - Studia Theologica Budapestinensia 29. (2002)

Résumé

Nous avons consacré quelques pages à la manière dont les Juifs ex­primaient habitullement le phénomène de la conscience: le coeur, l'oeil et la doctrine des deux penchants. On a constaté que l'Ancien Testament n'a pas un terme technique spécial pour exprimer d'un point de vue conceptuel la pratique de l'examen de conscience, mais on peut quand même affirmer l'existence de celui-ci. Philon connaissait aussi la conscience pure, celle de l'homme qui n'a commis aucune faute et qui est incorruptible, en pleine lumière devant Dieu; mais, constamment associée à elenchos. Elle est source de remords, un témoin intérieur associé à Dieu, qui convainc le pé­cheur de sa culpabilité, le condamne, le retient sur la pente du mal, mais qui tient aussi "les reins" de la conduite et dirige celle-ci libre­ment. Si Philon emploie assez fréquemment syneidesis, to syneidos, on ne peut dire qu'il en ait élaboré le notion; car il lui réserve surtout la fonction de blâmer les péchés, conformément à la tradition juive et stoïcienne. Flavius Josèphe connaît aussi la mauvaise conscience, mais accentue son caractère moral: par la conscience, Josèphe sait qu'un adultère mérite la mort, chacun est convaincu que les actes bons sont récompensés. La conscience relève toujours de la connaissance, c'est un savoir que le sujet partage (syn-eideinai) soit avec lui-même, soit avec autrui. Durant la période classique la notion de conscinece apparaît chez les tragiques, les comiques: ils ont du la trouver dans le langage po­pulaire. Entre Chrysippe et les abords dé l'ère chrétienne le terme se fait plus rare; mais n'oublions pas le caractère lacunaire de notre do­cumentation sur cette periode de la littérature grecque. La grande ex­tension que prend soudainement la notion aux abords de notre ère ne se présente pas comme une redécouverte des moralistes à partir du langage populaire. A leur terminologie homogène il faut suppo­ser une base plus précise. Cette base commune ne se trouve pas dans le vocabulaire technique d'une école philosophique; l'école stoï­cienne, en particulier, ne fait pas de place dans son système à la no­tion de conscience. Mais à côté des doctrines philosophiques bien dif­férenciées qui s'affrontent dans les disputes d'école, il existe un en­seignement plus populaire d'allure générale cynico-stoïcienne et dont les préoccupations d'ordre pratique concernent la conduite de la vie. Cette philosophie unifiée se manifeste surtout à partir du pre­126

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