Folia Theologica 3. (1992)

Jean Beyer: Les diacres permanents

52 J. BEYER 15. Reflexion finale La reprise du diaconat permanent en Eglise latine est certes un fait important. Elle ne se fait pas sans problèmes. Il faudra du temps pour évaluer l’exercice de ce minisére selon les deux types de diaconat perma­nent, voire pour mieux décider de leur maintien. Le diaconat permanent a été repris à la demande des évêques diocésains. Tous n’étaient pas obligés de le faire. Les conférences d’évêques qui le désiraient, devaient en demander la permission au Souverain Pontife. La décision de ces confé­rences n’entrainait pas pour chaque évêque diocésain l’obligation d’insti­tuer le diaconat permanent de candidats célibataires ou même mariés. Un évêque diocésain pourrait de sa propre initiative renoncer à de pareilles ordinations, à toutes ou à celle d’un type particulier, comportant p. e. l’ordination de diacres mariés. Une autre question va certes se poser: celle de l’identité de ces diacres, à distinguer de celle des prêtres comme de celle de ministres institués et surtout d’agents pastoraux, qui dans certains pays posent déjà des problè­mes nombreux et graves comme leur regroupement en syndicats, en reven­dications salariales, en exigences même inconcevables et abusives quant à leur ministère, en donnant l’onction des malades, en empêchant le ministère du prêtre pour les confessions... Le nombre de ces agents pastoraux en certain pays pose de graves problè­mes; en certain cas, la solution envisagée consiste à ne plus en nommer et, à défaut de réglements déjà promulgués, on ne voit pas la possibilité de démettre de leur fonction les plus turbulents et les plus récalcitrants. Finalement reste ouverte encore la question théologique au sujet du dia­conat. Considéré d’abord comme degré sacramentel de l’ordre sacré, tout en admettant la position contraire, vu l’incise où sa sacramentalité était affirmé, mais comme position plus commune (L. G. n. 29), le diaconat fut plus tard affirmé comme sacramentel de manière beaucoup moins nuancée (A. G., n. 16 f). La question reste toutefois ouverte. Les arguments, tant historiques que théologiques, ne manquent certes pas en faveur de la position contraire à la sacramentalité. Cette position sera à approfondir; en effet, si le diaconat n’est pas sacra­mentel, si toute fonction diaconale est exercée par des ministres institués, et même le plus souvent par des laies engagés à cet effet, on comprend

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