Folia Theologica 3. (1992)
Jean Beyer: Les diacres permanents
50 J. BEYER d’une nouvelle physionomie fondée sur le diaconat comme ordre sacré en service permanent. Ainsi, à première vue, les diacres permanents, célibataires ou mariés, étaient vus comme clergé séculier, clergé diocésain en ce cas. Mariés, ils ne pouvaient appartenir à un institut de vie religieuse. Toutefois célibataires, ils pouvaient être membres d’un institut séculier. Ce n’est ni impossible, ni irréel. La vie consacrée en ce cas devait être vécue en fonction de leur service diaconal. Dans un institut séculier de laies, de tels membres font problème; dans un institut séculier sacerdotal, ces diacres permanents peuvent trouver un milieu plus correspondant à ce qui est leur vie minsté- rielle. Mais ces institut sacerdotaux sont trés peu nombreux; ceux qui existent, doivent en ce cas s’ouvrir à cette réalité nouvelle. Ce qui entraine un changement plus profond qu’on ne croit dans leur vie interne, tant par rapport à la consécration de vie qu’aux exigences de la pratique des trois conseils. La situation est différente lorsque ces diacres permanents, célibataires et mariés, sont membres d’un mouvement ecclésial. Les deux types de diaconat permanent y trouvent un fondement spirituel commun, même si célibataires et mariés se séparent en vie de groupe ou en simple vie en plein monde... On ne peut ignorer qu’aujourd’hui certains foyers se réunissent en „communautés familiales” et y veulent vivre ensemble un radicalisme évangélique trés marqé, tant par une pauvreté commune, une communion de biens, qu’en obéissance à un „berger” et un envoi en mission spéciale en pays déchristianisés ou en terre d’évangélisation. En ce cas, le diaconat d’un père de famille peut augmenter son influence apostolique et même prendre en charge la vie liturgique d’un groupe de famille et la catéchèse des jeunes qu’il réunit. Il est difficile de parler des prélatures personelles. Il n’en existe qu’une. On ne voit guère la possibilité d’une extension de cette forme de vie, oil les laies sont unis par contrat au groupe central qui fait prélature. Le code prévoit cependant des membres qui soient diacres permanents. Ces dernier sont nécessairement célibataires, étant clercs séculiers (c. 294). Rien n’empêche cependant que parmi les associés laies (c. 296) certains pères de famille deviennent diacres permanents et prennent une part toute spéciale à l’apostolat de la prélature. Ceci reste encore fort hypothétique