Folia Theologica 1. (1990)
Jean Beyer: Les Mouvements nouveaux en Église
28 J. BEYER 5. Direction des mouvements spirituels Si le mouvement est un mouvement spirituel, sa direction générale a une importance extrême du fait qu’elle est avant tout une direction spirituelle; celle-ci suppose une unité de doctrine qui s’enrichit par l’approfondissement que provoque nécessairement chez les fidèles une vie de prière et de sacrifice plus intense. L’action de ces mouvements se conrètise dans ses publications. D’autre part la vitalité de tels mouvements spirituels s’exprime normalement en des réunions de prière, des adorations eucharistiques et des rencontres qui regroupent les groupes mineurs en une seule assemblée annuelle. L’expérience a prouvé ces derniers temps que ces rencontres ne peuvent réunir un trop grand nombre de personnes, si elles veulent favoriser l’unité du mouvement, la connaissance réciproque des groupes et de leurs dirigeants et la communion entre tous les participants. Au point de vue pastoral, il n’est pas rare qu’un évêque diocésain demande qu’un mouvement vocationnel s’unisse dans l’action à la „pastorale des jeunes”, à l’„oeuvre des vocations”. Il en va également pour certains mouvements de spiritualité conjugale et familiale, qui, tout en gardant leur action spécifique, s’appuient ou animent d’autres oeuvres et groupements déjà établis et toujours actifs. 6. Une juste autonomie Ce qui fait souligner un principe aujourd’hui fondamental, celui de la juste autonomie qu’exigent les divers dons et charismes de l’Esprit. Cette autonomie doit se traduire dans l’expression d’un esprit propre, d’une finalité particulière, d’une spiritualité spécifique pour chaque mouvement. Ce qui détermine son identité. C’est d’ailleurs pour respecter ces valeurs premières que ce „principe de juste autonomie” a été exprimé. Les mouvements, en analogie avec la vie consacrée, peuvent et doivent y faire appel13. D’ou l’importance du c. 586 du Code 13. Cfr. notre étude: Principe de subsidiarité ou „juste autonomie ” dans l’Eglise, in Nouvelle Revue Théologique, 108(1986) 801-822. Le P. Ghirlanda a fait l’application de cette doctrine aux mouvements dans l’étude citée à la note 12. Voir pp. 47-57.
