Folia Theologica 1. (1990)

Jean Beyer: Les Mouvements nouveaux en Église

20 J. BEYER ecclésiale mieux vécue et des relations plus affectueuses entre les membres du mouvement, une plus grande souplesse dans l’action apostolique, l’efficacité d’un témoignage chrétien plus chaleureux... La participation de membres d’instituts religieux à un mouvement ne doit donc pas diminuer leur appartenance réelle à leur institut propre; elle peut inspirer un effort de renouveau mais doit éviter tout confusion au point de vue doctrinal et tout éloignement intérieur et même extérieur de l’institut, en négligeant ou en mettant en doute sa finalité apostolique, ses méthodes de travail et ses oeuvres propres. 7. Incardination dans un mouvement Line question difficile doit être ici abordée: celle de l’incardination des clercs dans le mouvement, ou, pour mieux dire, dans la section , sacerdotale-diaconale qui les réunit sous une direction appropriée. Aujourd’hui une solution courante reste fictive: l’incardination dans un diocèse dont l’évêque respecte leur vocation et leur permet un engagement ministeriel dans le mouvement au service de tous ses membres. Cette solution, si juridiquement valable, offre cependant des difficultées réelles. Ces diocèses sont différents, souvent distants les uns des autres, du centre ou siège général du mouvement, et du lieu ou le clerc en question habite et travaille. De plus l’Evêque qui incardine ainsi des prêtres et diacres met son successeur en difficulté, surtout si ce dernier a un besoin de collaborateurs, n’est pas favorable à un tel mouvement. Toutefois il ne peut supprimer un contrat d’incardination dûment approuvé et fidèlement observé. Quelle solution proposer? La solution la meilleur — elle s’impose de plus en plus — est la possibilité d’une incardination dans le mouvement. Il est dangereux pour l’unité de l’ensemble d’organiser à l’intérieur du mouvement une fraternité ou association sacerdotale approuvée séparément, encore plus dangereux de fonder une société de vie apostolique, qui permet en droit Tincardination des clercs et un séminaire propre. Ce qui comporte aussi au point de vue ecclésial la dépendance de divers dicastères romains. Cette incardination dans le mouvement fixe mieux la vie ministerielle et stabilise de façon oppurtune la vie intérieure du clerc ainsi engagé.

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