Folia Theologica 1. (1990)

Mihály Kránitz: La fonction de la conscience et de l'ange gardien chez Origene

132 M. KRANITZ judéo-christianisme qu’aux esprits mauvais. Philon cite mot à mot le texte de „Banquet”.3 C’est Xénocrate qui a procédé à la systématisation de la démonologie platonicienne en identifiant les démons avec les esprits qui possèdent le corps.4 Ces données vont prendre corps dans le cadre du platonisme moyen et dans celui du néo-platonisme. Plutarque, Maxime de Tyr, Apulée, Celse, Porphyre et Jamblique seront les tenants de cette démonologie que connaîtront les premiers docteurs chrétiens et à l’égard de laquelle ils auront à prendre position.5 Chez Plutarque les démons participent aux passions humaines. Quant aux bons démons, ils assistent les hommes, en leur communiquant de bonnes inspirations.6 Maxime de Tyr parle des démons qui sont les conseillers des hommes. Ils sont envoyés par les dieux pour assister les hommes „serviteur des premiers, préposés (epistatai) aux seconds. Etant apparentés aux uns et aux autres, ils constituent un lien (desmos) entre la faiblesse humaine et la beauté divine”. „Ils guérissent les malades, conseillent les hésitants, annoncent (angeloi) les choses cachées, accompagnent les voyageurs”. Chaque homme a le sien.7 Dans la Septante on peut reconnaître les éléments du culte des démons (Ps 76,6; Deut 32,17), mais on ne le rencontre ni dans le livre de la Sagesse, ni chez Philon, ni chez Joseph. Dans le livre de la Genèse, le récit sur les Géants (6,1-4) est commentée par les écrivains postérieurs 3. De Somniis I, 142. ed. COHN et WENLAND, Philonis opera, t.3, Berlin, 1898, p. 235; J. RITTER explique chez Philon la relation entre le démon et l’ange: „Philon von Alexandrien identifiziert die guten Dämonen mit seinen als platonischen Ideen und reine Seelen zugleich verstandenen göttlichen Kräften einerseits und mit den Engeln der jüdischen Tradition andererseits und nimmt an, dass sie fern von der Erde und frei von Sinneslust, in reiner Geistigkeit verharrend, dem höchsten Gott als Boten und Vermittler für seinen Verkehr mit den Menschen dienen.” (Historisches Wörterbuch der Philosophie, Band II, p.3). 4. Cf. R. HEINZE, Xenokrates, Leipzig, 1892, p. 79-123; 166-168. 5. Cf. G. SOURY, La démonologie de Plutarque, Paris, 1942; F. ANDRES, Die Engellehre der griechischen Apologeten, Paderborn, 1914, p. 133-146. 6. Cf. Is. et Os. 25. 7. Cf. Dissertationes, ed. F. DUEBNER, Paris, 1840. XIV, 6.

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