Folia Canonica 5. (2002)
BOOK REVIEWS
324 BOOK REVIEWS AA.Vv., Le Prelature personali nella normatíva e nella vita della Chiesa, Venezia, Scuola di San Rocco, 25 e 26 giugno 2001 (Diritto Canonico-Diritto Ecclesiastico 1), Padova 2002,177 pp. Ces Actes sont le premier volume d’une nouvelle collection de Droit canonique et de Droit ecclésiastique, dont il faut saluer la création. En même temps, on peut souligner que le Colloque organisé à Venise par le professeur Sandro Gherro a précédé de trois mois le XVe Congrès international de Droit canonique qui s’est réuni à Budapest autour du thème Territorialité et personnalité dans l’Église. C’est dire que ce sujet intéresse particulièrement les canonistes. Dans le discours d’ouverture, le professeur Gherro, de l’Université de Padoue, présente les prélatures personnelles dans le système constitutionnel canonique (p. 1—14). Il souligne que le problème des relations entre les autorités épiscopales territoriales avec celles des structures personnelles, telles que les prélatures, ne doivent pas être envisagées nécessairement en rapport à des fines géographiquement déterminées ou à des conflits d’autorité envers les membres de l’Église, car ces relations se produisent dans le domaine apostolique de la «pastoralité», où la collégialité à l’égard du grex dominicus exclut toute «jalousie de possession» ou «compétence exclusive de gouvernement» sur une partie des christifideles. Il ne faut donc pas surévaluer le problème pratique pour la mise en œuvre du canon 297, aux termes duquel les statuts de laprélature doivent régler les rapports de celle-ci avec les ordinaires des lieux. D’autre part, le professeur Gherro indique que la nécessité de voir dans le choix réalisé par le législateur une option d’efficacité ecclésiale semblable à celle qui s’est produite avec la répartition «territoriale» des apôtres ou des fidèles dans des Églises locales, conduit à situer les prélatures sur le même plan constitutionnel que les structures territoriales, c’est-à-dire dans le domaine de l’organisation hiérarchique de l’Église. Le caractère particulier des «œuvres pastorales ou missionnaires» spécifiques aux prélatures entraîne que, comme toute autre entité pastorale, territoriale ou personnelle de l’ordre canonique, la différence entre l’institution prévue au canon 294 et n’importe quel institut de vie consacrée, et les autres structures associatives de l’Église est évidente. Le professeur Eduardo Baura, doyen de la faculté de Droit canonique de l’Université pontificale de la Sainte-Croix, à Rome, résume «les réflexions actuelles de la science canonique sur les prélatures personnelles (suggestions pour un approfondissement réaliste)» (p. 15-53). Il fait remarquer, en premier lieu, que l’émergence des prélatures personnelles a conduit à approfondir une série de notions importantes, notamment: Église particulière et circonscriptions ecclésiastiques, succession des normes, coordination de juridictions, nature du pouvoir ecclésiastique. Il souligne ensuite qu’une enquête réaliste doit se demander
