Folia Canonica 5. (2002)
BOOK REVIEWS
BOOK REVIEWS J. T. MARTIN DE Agar, Raccolta di Concordati 1950-1999, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano, 2000,895 pp. /1 Concordati del 2000, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano, 2001, 77 pp. Le professeur José T. Martin de Agar rend un grand service aux canonistes qui s’intéressent aux relations entre l’Église et l’État en réunissant l’essentiel des concordats et autres accords et conventions diplomatiques signés entre le Saint-Siège et les différents pays ou communautés politiques au cours de la deuxième moitié du XXe siècle (qui commençait, en réalité, en 1951 et non en 1950). Le premier volume s’ouvre sur une présentation en français de Monseigneur Jean-Louis Tauran. Personne n’était mieux placé que lui, en sa qualité de secrétaire pour les relations avec les États au sein de la Secrétairerie d’État, pour apprécier le présent travail et apporter un point de vue autorisé. Le prélat rappelle qu’en signant des accords, l’Église cherche avant tout «à faire reconnaître ou à illustrer la liberté religieuse, droit imprescriptible de la conscience humaine, mais aussi exigence pour l’expression publique de la foi». Chaque accord tient compte des particularités propres au pays concerné. C’est la tâche des juristes «de retrouver et analyser les points communs, les problématiques voisines et enfin énoncer les principes inspirateurs et leurs applications diverses». D’autre part, cette activité diplomatique du Saint-Siège visant à faire reconnaître à l’Église catholique un statut juridique qui lui permet d’exercer sa mission spirituelle dans les différents pays «ne la conduit en aucune sorte à entrer en concurrence avec quiconque». Enfin, cet ouvrage peut inviter à étudier l’activité du Saint-Siège au service des Églises locales et dans une étroite collaboration avec ces dernières, «ce qu’illustrent précisément les plus récentes conventions». Le professeur Martin de Agar fait précéder les textes des accords diplomatiques d’une substantielle introduction sur les concordats (p. 9-39), divisée en cinq points: notion et évolution des concordats, doctrine sur la nature juridique des concordats (qui se divise en théorie légale ou juridictionnelle, théorie curiale ou des privilèges et théorie contractuelle, cette dernière étant la plus exacte), problématiques récentes sur les concordats (à l’époque du concile Vatican II, avec la disparition de la confessionalité de l’État, de la notion de l’Église comme société parfaite, et avec la crise de certains principes du droit public ecclésiastique et l’idéal de l’État laïc et démocratique), étude technique de l’institution concordataire dans ses différents phases et éléments (sujets, élaboration, forme, contenu, clauses concordataires, interprétation, efficacité et exécution, extinction, effets de l’extinction), concordats récents. Arrêtons-nous à ce dernier aspect, puisqu’il est en rapport direct avec le contenu de ce volume. Sauf erreur de notre part, le nombre de conventions répertoriées traduit une activité diplomatique croissante du Saint-Siège. En effet, l’on passe de 15 ac-