AZ ORSZÁGOS SZÉCHÉNYI KÖNYVTÁR ÉVKÖNYVE 1976-1977. Budapest (1979)

III. A magyar könyvtárügy történetéből - Somkuti Gabriella: A Teleki-téka pere (Egy kulturális esemény sajtóvisszhangja a múlt században) - Le procés de la „Bibliotheca Teleki" La Bibliothéque Teleki á Marosvásárhely au XIX. siécle

nérale, le développement et l'extension de la science. Il fit bâtir un édifice pour cette bibliothèque, y engagea un bibliothécaire permanent, fit imprimer et publier le cata­logue de la bibliothèque (Bibliothecae Samuelis com. Teleki de Szék partes I—IV. Vien­nae, 1796 — 1819.) et laissa dans son testament une grande quantité de bien-fonds (immeubles et maisons) dont les revenus devaient servir au maintien et au développe­ment de la bibliothèque. Selon son testament la bibliothèque et les biens qui lui appartiennent forment un «fidéicommis« («fidei commissum») et doivent être entre­tenus par les héritiers légitimes de Samuel TELEKI. En même temps il demanda à l'église calviniste de Transylvanie d'en exercer la supervision (superattentio). Les complications commencèrent bien vite après la mort de TELEKI en 1822. Ses héritiers acceptaient en principe le testament, mais en pratique ils empêchèrent l'église cal­viniste d'en exercer la supervision. L'église exigea un droit de regard dans les affaires financières, mais la famille refusa toute coopération, la considérant comme diminuation de leur droits. L'article montre la lutte de l'église contre L a puissante famille aristocra­tique. Les héritiers s'occupaient peu de la bibliothèque, ils ne la développaient pas en employaient les revenus pour leurs propres desseins. Malgré les bibliothécaires engagés, la bibliothèque fut ouverte de plus en plus rarement. Ainsi — malgré les intentions du fondateur — la bibliothèque n'est pas devenue une institution culturelle d'une influence vivante, mais un musée de livres anciens. Contre cette manière d'agir des comtes de TELEKI leva le mot la presse, à partir des années cinquante. La situation devient plus grave entre 1873 et 74, quand le petit fils de Samuel TELEKI fit inscrire dans le cadastre les biens de la bibliothèque sur son propre nom. L'église calviniste engagea un procès contre cette façon d'agir, en exigeant que la bibliothèque soit une «personne morale» («persona ficta, morális seu juridica»). La presse souleva un débat acharné, dans lequel elle mettait l'accent sur le principe, que l'intérêt du public ne doit jamais être sacrifié à l'intérêt personnel. Le député Balázs ORBÁN a fait une interpellation au parlement à propos du maintien des biens de la bibliothèque comme fortune nationale. Les opinions se polarisaient même dans le domaine politique. D'une côté étaient les représentants du progrès sociale, ceux qui ont donné préférence aux intérêts d'une grande communauté, aux intérêts de la nation, de l'autre côté les grand propriétaires, et les piliers de leur régime. Caractéristique pour l'époque que l'attitude de Balázs ORBÁN était violemment at­taquée, la ressemblant à celle des communards parisiens. Le procès civil, terminé par le jugement de la Cour Suprême en 1885 accepta que la bibliothèque et ses biens for­ment un «fidéicommis», mais refusa à la bibliothèque le droit d'une «personne mo­rale». Pratiquement cela signifiait, que rien n'est changé et que la famille TELEKI considéra la bibliothèque propriété privée. Malgré beaucoup d'efforts de la part du ministre de la culture, rien ne changea cette situation. L'article, tout en montrant ces luttes et débats, nous fait connaître la vie in­térieure de la bibliothèque. Il nous montre la rôle, qu'elle jouait dans la vie culturelle et scientifique de l'époque, surtout par la richesse de son fonds. N'étant pas déve­loppée, la bibliothèque resta dans le domaine des recherches historiques en ce qui concerne son importance. Mais pour les recherches historiques elle est une source inépuisable même aujourd'hui, quand elle célèbre son 175-ème anniversaire en 1977, comme institution d'état. 303

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