Csornay Boldizsár - Dobos Zsuzsa - Varga Ágota - Zakariás János szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 100. (Budapest, 2004)
NAGY, ISTVÁN: Une stele magique de la Collection Égyptienne
Au registre médian est figuré l'enfant Horus nu, d'aspect poupin, foulant aux pieds deux crocodiles affrontés. Il est coiffé d'une sorte de serre-tête d'où sort, au côté droit, la boucle de jeunesse. Le ventre proéminent de l'enfant est marqué de deux plis. 5 Dans chacune de ses mains, il empoigne deux serpents et un scorpion et saisit encore, par la queue, un lion par la main droite et une antilope oryx par la main gauche. A sa gauche, on lit les hiéroglyphes nb c nh ("maître de vie"). Les figures des deux premiers registres sont flanquées de deux emblèmes divins: le faucon Horus perché sur une tige de papyrus et la fleur de lotus surmontée de deux plumes symbolisant le dieu Néfertoum. Le troisième registre est occupé par les deux crocodiles debout sur deux grands serpents au corps replié qui occupent aussi toute la tranche inférieure de la stèle (fig. 5). La peau écailleuse des crocodiles est marquée de stries. Chacune des tranches latérales de la stèle (fig. 2-3) est décorée du corps ondulé d'un serpent dont la tête repose sur le calathos surmontant la face du dieu Bès (fig. 4). Toute la surface, laissée libre autour du corps du serpent, est couverte d'inscriptions hiéroglyphiques gravées en colonnes qui sont séparées par des listels. Le revers plat de la stèle (fig. 6) est divisé en trois registres. Au registre supérieur, au-dessous du cintre occupé par le disque solaire ailé, sont figurés des éléments habituels du décor des cippes d'Horus. La chapelle stylisée renvoie au dieu Min, 6 le faucon perché sur le dos d'une antilope oryx, saisissant par ses deux "mains" les cornes de cette dernière, représente le dieu Horus de Hebenou. 7 Derrière l'antilope suit le défilé de trois divinités tenant une canne de la main gauche. La mutilation de la pierre et les cassures sur la surface ne permettent malheureusement pas de les identifier. L'amorce d'une couronne sur la tête de la première figure laisse supposer qu'il s'agisse du dieu Thot. 8 Au deuxième registre, on voit le dieu Onouris coiffé de son diadème de plumes. 9 Il s'apprête à percer de sa lance le corps d'un grand serpent. A ses pieds, on perçoit les contours d'un animal accroupi dont l'identification reste douteuse (lion?). 10 Le serpent est suivi de trois divinités accroupies. Aucune des figures divines représentées aux deux registres n'est marquée de son nom. Cependant, chacune d'elles est accompagnée des signes hiéroglyphiques nb c nh "maître de vie". Le troisième registre du revers est occupé par une inscription gravée en huit lignes, séparées par des listels, contenant un texte magique. 5 Pour ce détail cf. notamment E. S. Hall, Harpocrates and Other Child Deities in Ancient Egyptian Sculpture, JARCE 14 (1977), pp. 55-58. 6 Cf. Sternberg-El Hotabi, op. cit. 1999 (n. 2), p. 53; id., GM 97 (1987), pp. 44-45 (m). 7 Sternberg-El Hotabi, op. cit. 1999 (n. 2), pp. 52 et 113. 8 Ibid., pp. 52 et 114; id. GM 97 (1987), pp. 41-42 (h). 9 Sternberg-El Hotabi, op. cit. 1999 (n. 2), pp. 53-54 et 114. 0 Cf. p. ex. Musée Nat. d'Athènes, n"41 (revers, reg. III et XXI) - G. Loukianoff, Grande stèle magique du dieu Horched du Musée National d'Athènes, BIE 21 (1938-1939), pis II et IV.