Csornay Boldizsár - Hubai Péter szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 96. (Budapest, 2002)
LIPTAY, ÉVA: Bandeau sur la tete
aux liens entre le Soleil et le feu et symbolise la force ambivalente du dieu Soleil: il protège et détruit en même temps. 57 L'expression ( rk sSd.f rappelle le titre c rk jns porté par des prêtres dès la Basse époque. 58 Cette expression trouve probablement son origine dans le Rituel de l'embaumement où Y éioïÎQ-jns rouge joue un rôle apotropaïque pour le défunt contre les dangers qui le menacent dans l'Au-delà. 59 Dans le Rituel de l'ouverture de la bouche, un acte important fut la présentation des étoffes jns zijdmj, de couleurs rouge et verte, utilisées lors de la momification d'Osiris et du défunt. 60 Dans le cas de l'étoffe-yns, on évoque nettement la protection de la tête. 61 On relève cependant, dès les Textes des Pyramides, leur rapports avec le culte solaire: les sphères osirienne et solaire furent en étroite corrélation dès cette époque. D'après ce qui a été dit, il paraît que l'expression c rk jns/ssd désignât l'acte de ceindre le front d'un bandeau. 62 Cet acte fut important pour tous ceux qui voulurent se mettre en contact avec le Soleil: pour les dieux naviguant dans la barque solaire et pour le défunt qui voulut les rejoindre. La barque solaire est évoquée aussi dans le chapitre 390 où l'expression est utilisée deux fois : les différentes parties de la barque sont liées à des divinités,- tout comme dans le texte déjà cité (CT VI, 38). Un autre texte 63 fait mention du terme ssd (le bandeau de tête?) sur la chevelure(?) brillante de Seth 64 tandis qu'une autre formule parle de « la salive (la bave) qui est sur la bouche de Bébon » (CT V, 74 x). 65 Assimilé dès cette époque au dieu Seth, Bébon apparaît comme le défendeur de la barque solaire contre les ennemis du dieu Soleil. 66 Ce contexte rare du terme ssd rappelle logique57 Op.cit., (n. 14), p. 107. 58 Dans ce contexte, le titre est en rapport avec la déesse léonine représentant l'œil du Soleil car l'épithète nb.t jns fut liée aux déesse Sakhmet/Bastet et (plus tard) Hathor (Wb I 100, 11-12): Germond, Ph., Sekhmet et la protection du monde (Aeg.Helv. 9), Basel-Genève 1981, pp. 352-354. Exemples: Wb I, 211 (20); Sethe, K.,Z4S 57 (1922), pp. 22-23; El-Sayed, R.,La déesse Neith de Sais (BdE 86), Le Caire 1982, I, pp. 76-80 et II, p. 507 (Doc. 732b et 732c); 524 (Doc. 792). Une inscription dans la tombe de Khâemouaset (Loret, V., MIFAO 1 (1889), 130): jw wt-k m sid.w si.w sh.t n hnd.wt Ntwbn grt nn ntr.w mp.t („Ton habit de momie est de lin de Sais, tissé par des tisseuses de Neith, pour que (tu) puisses briller auprès de ces dieux dans le ciel"). Dans ce dernier cas, les rapports entre le tissu síd et le resplendissement de l'astre sont évidents. 59 Bommas, M., op.cit., (n. 39), p. 129. 50 Derchain, Ph., Le Papyrus Sait 825 (BM 10051), Brüssel 1987, p. 149. Pour les tissus blancs, rouges et verts présentés lors des rituels funéraires cf. Goyon, J.-C, Rituels funéraires de l'ancienne Egypt, Paris 1972,pp. 141 et 144-145. 61 Germond, Ph., op.cit. (n. 58), pp. 352-353; Goyon, J.-C, op.cit. (n. 60), pp. 55, 102, 144-145. 62 Cet acte joue un rôle important à « l'assemblage » de la Double Couronne, à l'attachement des bandeaux verts et rouges au cours de la fête-ouag et et à la mise de la couronne-ate/ sur la tête d'Osiris; cf. Bommas, M., op.cit., (n. 39), pp. 128-129; Wilson, P., op.cit. (n. 22). 63 CT V, 75 w. 64 Interprétations: 'hair' (van der Pias, D. - Borghouts, J. F., op.cit. /n. 18/); 'bands' (van den Molen, R.,op.cit., /n. 18/, pp. 558-559). 65 Une variante de la formule: CT V, 87. L'identification rappelle les deux termes figurés dans CT VI 38x-y. (Cf. supra!). 66 Derchain, Ph., RdE 9 (1952), pp. 36-37; Altenmüller, B., Synkretismus in den Sargtexten (GOF IV / 7). Wiesbaden 1975. pp. 56-57.