Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 87. (Budapest, 1997)
NAGY, ISTVÁN: Une stele du gardien du trésor Hormes
UNE STÈLE DU GARDIEN DU TRÉSOR HORMÈS La stèle cintrée, 1 de provenance inconnue, fut acquise dans la deuxième moitié du siècle dernier par le Musée National de Hongrie (fig. 2). 2 Depuis 1934 - date de la création de la Collection Nationale des Antiquités égyptiennes - elle est conservée au Musée des Beaux-Arts de Budapest. 3 La décoration de la stèle est divisée en trois registres. Les figures taillées dans le style du « relief dans le creux » sont accompagnées de légendes hiéroglyphiques. Des traces brun-rougeâtre de la peinture originale peuvent être relevées sur le bassm-iab, sur la tête et le corps des personnages masculins, sur le corps et le pagne du petit enfant, sur une des pièces des offrandes (pièce de viande?) ainsi que sur la partie inférieure de la stèle, au-dessous de l'inscription inachevée. Dans ce dernier cas, la peinture devait servir notamment à cacher un défaut de matière: une petite protubérance sur la surface du calcaire, obstacle probable à l'achèvement de l'inscription. Malgré des traces d'usure et quelques petites ébréchures et éraflures sur la surface, la conservation de la stèle est bonne. Sur le registre supérieur, dans le cintre, le signe-c/zen et le bassin-/a£> sont flanqués de deux yeux-oudjat. 4 A gauche, Osiris momiforme, assis sur un siège de forme cubique, porte la couronne-afef et un collier à contrepoids-raenar. Ses mains sortant de la gaine des linceuls tiennent le sceptre-owcw. Devant le dieu, sur une table bien garnie, les offrandes sont rangées en trois étages. Le premier étage comprend un vase-nemset et trois pains longs. Au-dessus sont déposés un pain rond vu de profil et une pièce de viande (?) de couleur brun-rougeâtre. L'ensemble est couvert d'un légume allongé (concombre ou courge). A la tête de ceux qui présentent les offrandes, le « gardien du trésor » Hormès élève les mains en signe d'adoration devant Osiris. Il porte un large collier et un pagne court à devanteau; sa tête est coiffée d'un bonnet moulant le crâne. Il est suivi de son fils Sapaïr, vêtu de la même façon, qui présente dans ses mains un grand bouquet monté de fleurs de lotus et se terminant en haut en trois fleurs épanouies. Derrière lui, sa mère Saty élève les mains en signe d'adoration. Elle est coiffée d'une large perruque tombant sur 1 Calcaire, originellement peint. H.: 37 cm; L.: 26,5 cm; Ep.: 7 cm. 2 Cf. Mahler, E., Egyiptomi emlékek a Magyar Nemzeti Múzeumban, Arch. Ért. 21 (1901) p. 9, fig. 6. ; Id., Egyptian Antiquities in the Hungarian National Museum of Budapest, BIFAO 27 (1927) pp. 46-51 (N° 3), pl. II, fig. 3. 3 N° d'inv.; 51.2147. Oroszlán, Z. -Dobrovits, A., Az Egyiptomi gyűjtemény, Budapest 1939, p. 42, N° 57; Varga, E. - Wessetzky, V., Egyiptomi kiállítás, Budapest 1965, p. 20, pl. VI., fig. 2; 1970 2 , p. 21, fig. 10. ; Varga, E., Egyiptomi kiállítás. Vezető, Budapest 1974, pp. 37-38, fig. 21; « Muinainen Egypti... - Ancient Egypt, A Moment of Eternity « Cat. Tampere Art Museum, Tampere 1993, pp. 172-173, N° 208. 4 Pour l'interprétation des signes, cf. Vandier, J., Manuel d'Archéologie égyptienne II, Paris 1954, pp. 489-90.