Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 87. (Budapest, 1997)

ACTUALITÉS DU MUSÉE - MÚZEUMI HÍREK - Le Musée des Beaux-Arts en 1996

participation d'autres établissements similaires. Ainsi le prêt des célèbres dessins d'In­gres par le Kunstmuseum de Bern et le concours généreux des plus grands collection­neurs privés suisses ont permis de combler provisoirement les lacunes de la collection par ailleurs prestigieuse de Budapest, en la complétant de certaines pièces manquantes non seulement d'Ingres mais aussi de Géricault, de Bertin ou d'Odilon Redon. Le Cabinet des Dessins et Estampes de Budapest conserve un grand nombre de composi­tions signées de Delacroix, Millet, Daumier, Cézanne, Renoir, Rodin, Forain, Bonnard et des chefs-d'œuvre de Manet, Gauguin, Toulouse-Lautrec et Van Gogh. La plupart de ces dessins furent acquis par Pál Majovszky avec l'aide de Simon Meiler, ancien conservateur du Cabinet. Les deux compagnons de lutte dévoués au service de la même cause, le muséologue et le haut fonctionnaire destinant dès le départ la collection à la nation hongroise et exprimant en 1934 cette intention par voie testamentaire, faisaient leurs achats aux enchères et dans les meilleures galeries de Paris, de Berlin et de Dresde vers 1910. Le catalogue est précédé de trois études introductives : l'article théorique d'Oscar Bätschmann (Zeichnen und Zeichnung im 19. Jahrhundert) et deux condensés relatant l'histoire de la collection. En présentant la façon dont Pál Majovszky constitua sa col­lection de dessins français (1911-1914), Judit Geskó relève la modernité et les critères de choix peu orthodoxes de ce collectionneur réputé conservateur. Hans A. Lùthy évo­que de son côté la vie artistique à Bern au tournant du siècle. Les œuvres graphiques de Francisco Goya Sibiu (Nagyszeben), Musée Brukenthal : Du 17 mai au 7 juillet 1996 Organisation : Andrea Czére Catalogue par Andrea Czére : Francisco Goya gravura. Sibiu 1996. Avec une introduction en roumain et en allemand et une liste des œuvres en roumain En 1996, on commémorait à travers le monde le 250 e anniversaire de la naissance d'un des géants de l'histoire universelle de l'art, Francisco Goya (1746-1828). L'ex­position organisée ensemble par le Musée Brukenthal de Nagyszeben et le Musée des Beaux-Arts de Budapest s'intègre dans cette série de manifestations commémoratives. Les 80 eaux-fortes sélectionnées dans la collection Goya de Budapest ont été exposées dans les quatre salles du musée de Nagyszeben. La pensée de Goya, attachée à l'esprit du siècle des Lumières, aux courants philo­sophiques cherchant un renouveau social au XVIII e siècle, mûrit sous l'effet des aspi­rations de la révolution française et au contact de la réalité espagnole, un monde arriéré et en proie à des problèmes brûlants. En sa qualité de premier peintre de trois souve­rains espagnols, Charles III, Charles IV et Ferdinand VII, il exécute des cartons de tapisseries, des portraits et des décorations d'église, tout en travaillant pour son propre plaisir à des tableaux de petit format et à des séries graphiques devenues célèbres par la suite, telles que les Caprices (1799), les Désastres de la guerre (1810-1820), la Cor­rida (1815) et les Folies ou Proverbes (1815-1819). Des deux premières séries 21 et 28 eaux-fortes combinées d'acquatinte, figuraient respectivement parmi les feuilles exposées. Dans ces scènes de genre, Goya critique avec virulence la situation de son pays, l'orgueil des classes nobiliaires, le pouvoir terrorisant de l'Inquisition, la corrup­tion, la prostitution, les méthodes primitives de la médecine, la misère, la criminalité et

Next

/
Oldalképek
Tartalom