Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 83. (Budapest, 1995)

VARGA, EDITH: Statues funéraires en bois dans la Collection Egyptienne de Budapest

Khonsou-mes 22 peut être liée à une personne représentée sur une stèle en bois de l'épo­que de la XXV e Dynastie. 23 La statue elle-même semble cependant confirmer même sans liens généalogiques que son origine date de l'époque de la XXV e Dynastie, mais en tout cas d'avant l'époque saïte. Elle diffère profondément des statues s c h élancées et des statues funéraires osiriens et d'Osiris et pourvues d'une cavité creusée pour le papyrus mais ne peut pas encore être classée parmi les statues Ptah-Sokar-Osiris conventionnelles connues. D'après sa consti­tution, sa peinture et ses ornements, cette statue doit rentrer dans le groupe III de Raven, dont les pièces présentent les variations les plus nombreuses. 24 L tête porte une grande perruque s'élargissant à la hauteur des yeux, puis se repliant sur la poitrine, caractéris­tique déjà aux pièces de l'époque saïte et une longue barbe divine, mais le visage char­mant et sérieux qui émerge de sous la perruque n'est comparable à l'expression raide des statues ni des cercueils de l'époque saïte, ni des ouchebtis, ni des statues Ptah-Sokar­Osiris provenant sans doute de cette époque. Ce que l'on peut constater, c'est qu'elle a été faite avant l'époque saïte, avant que les mobiliers des tombeaux aient été inondés par la représentation conventionnelle devenue canonique à l'époque entre les XXVI e et XXX e Dynasties et peut ainsi être considérée comme l'une des premières pièces des sta­tues en bois de Ptah-Sokar-Osiris devenues traditionnelles. L'époque glorieuse de la préparation des statues Ptah-Sokar-Osiris peut dater de la première moitié de l'époque ptolémaïque. Les pièces, souvent d'une grande taille et bien proportionnées, couvertes d'une couche de peinture de couleur vive et en général d'orne­ments riches ainsi que les statues provinciales très nombreuses et d'une très faible qualité, classées par Raven dans le groupe IV, 25 témoignent également de la vaste propa­gation et de la popularité de ce type de statues. 4. Partie dorsale de la statue Ptah-Sokar-Osiris (fig. 8). 26 A l'origine, la statue était faite de deux parties assemblées par des goujons habituellement utilisés aux cercueils. A l'intérieur de la cuve, huit cavités régulières servaient à accueillir les goujons du couver­cle. Sur les bords saillants de la partie intérieure modérément creusée suivant la forme de momie, on voit clairement les lignes tracées et grattées et les gravures indiquant le socle. Il n'y a pas trace ici de la mise en place de la couronne portée jadis, elle était certaine­ment sur le sommet devant, plus large, de la tête. Un socle rectangulaire faisait partie de la statue, le goujon laisse croire que le socle pouvait avoir une hauteur de 8 cm environ. Le corps extérieur de la statue est couvert d'une couche de peinture noire, à maints en­droits usée, endommagée et incomplète. La partie se penchant en arrière de la perruque se profile en relief. L'intérieur est orné d'une couche de peinture bleue, les extrémités " Ranke, PNI, 271,7. Munro, P., Die spätgyptischen Totenstelen, Glückstadt 1973, p. 188. Coll. Sabattier, sur stèle en bois: Hnsw-ms, Fils de Hd-jst-jwf- nh, v. Meulenaere, H. De - Limme, L., - Quaegebeur. J., Index et Addenda, Bruxelles 1985, p.67. 24 ~ Raven, op.cit. pp. 263-266. 2i Raven, op.cit. pp.266-271, type IV. N° d'inv.: 51.244; Bois avec couche de peinture en couleurs. H. (avec goujon): 61,2 cm; 1. (au dos): 13.1 cm; épaisseur: 2,5 cm. Profondeur de la cavité intérieure: 0,5 cm, épaisseur du rebord: 1,7 cm; le goujon: 5,2 x 3,8 x 1,7 cm. La statue a été achetée en Egypte, au tournant du siècle, par Bonifác Platz, abbé cistercien de Zirc.

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