Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 82. (Budapest, 1995)
In memoriam Edit Pogány-Balás
IN MEMÓRIÁM EDIT POGÁNY-BALÁS (1918-1994) Après 35 ans passés au Musée des Beaux-Arts, Edit Pogány-Balás, collaboratrice principale en retraite du Cabinet des Dessins et Estampes, vient de décéder au début de 1994. Elle étudiait l'histoire de l'art, l'archéologie et l'histoire de l'Europe de l'Est à la Faculté des Lettres de l'Université de Budapest. Sa carrière débute en 1943 à la Bibliothèque de l'Assemblée nationale puis, après la guerre, se poursuit au Centre d'action culturelle de la capitale. A partir de 1950, elle travaille à la Galerie de la capitale en y montant entre autres des expositions consacrées à l'art de Károly Marko et de László Mednyánszky. Lors de l'entrée de la collection conservée au palais Károlyi au Musée des Beaux-Arts en 1953, elle devient employée de ce dernier établissement, où l'on conserve encore ensemble à cette époque les œuvres des artistes hongrois et étrangers. En 1957, au moment du transfert de la collection hongroise à la Galerie nationale hongroise créée à cet effet, elle y travaille pendant une courte période. Revenue en 1958 au Musée des Beaux-Arts, elle ne le quittera plus jusqu'en 1983, date de sa retraite. Son premier ouvrage d'envergure, paru en 1954, fut une monographie de Károly Marko, l'un des pionniers de la peinture hongroise indépendante à l'époque des Réformes, dont la carrière pleine de luttes s'y trouve reconstituée à l'aide de critiques et d'autres documents d'époque. Dans les années 1960, elle publiait les aquarelles de quelques maîtres du XLX C siècle conservées au Musée des Beaux-Arts (David Cox, Charles Hoguet, Giacinto Gigante, Gonsalvo Carelli, Bartolomeo Pinelli) dans le Bulletin du Musée. La période la plus fertile de son activité scientifique tombe sur les années 1970. Une série de ses études traitant l'influence de la sculpture antique sur les artistes de la Renaissance paraissent alors dans le Bulletin, et les périodiques Művészettörténeti Értesítő (Bulletin d'Histoire de l'Art) et Acta Históriáé Artium. Selon elle, la littérature spécialisée consacre une attention beaucoup plus importante aux motifs toujours employés des reliefs antiques qu'à l'influence des statues en ronde bosse. C'est la raison pour laquelle elle étudiait la façon dont les maîtres de la Renaissance utilisèrent comme préfigurations ou modèles les sculptures de l'antiquité romaine d'un accès facile pour eux (par exemple la représentation des divinités fluviales et la tête de Constantin colossale en bronze sur le Capitole, Le tireur d'épine, le Camillus, l'Aphrodite accroupie attribuée à Doïdalsas, le Torse du Belvédère). Au centre de ses recherches se trouvait un groupe de statues représentant, selon certains, les Dioscures qui provient des thermes de Constantin et se dresse actuellement sur la Piazza del Quirinale. Cette œuvre, elle-même réplique d'époque impériale d'un original grec perdu, a, à son avis exercé une influence sur Léonard, Michel-Ange, Raphaël, Dürer voire le Maître M.S.,