Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 80-81. (Budapest, 1994)

GABLER, DÉNES: Terres sigillées du Haut et du Moyen Empire

grâce au dépôt de récipients de Kempten,

101 découvert dans un niveau brûlé datant de la période des guerres contre les Marcomans. C'est dire que ces bonbonnes faisaient partie des produits fabriqués déjà vers le début de l'activité de l'atelier de Rheinzabern. A part le sud de la Germanie supérieure,

102 le type se répandit en Rhétie,

103 en Norique,

104 en Pannonié et en Dacie.

105 Ce type de vase de l'époque d'Antonin fut trouvé en nombre assez considérable à Zalaló'vő

106 et à Intercisa.

107 Un autre récipient à panse globulaire, plus grand que le précédent, présente une surface rouge brique plus claire; sa terre est jaune rougeâtre. La base discoïde est moins profilée. La panse est ornée d'un ruban horizontal guilloché (fig. 19). Souvent, la panse entière des bonbonnes de ce type est recouverte de ces hachures serrées.

108 Cette technique fut déjà employée par les ateliers du centre de la Gaule, elle est néanmoins plus fréquente sur les sigillées de Rheinzabern et de Trier. Le type est daté de la seconde moitié du II

e siècle. La plus belle pièce à décor à la barbotine de toute la collection constitue une variante (Lud VMk) de Voila du type Drag. 54 (fig.

20). Sur la surface du récipient, il apparaît un paon qui mange du raisin entre des rinceaux et des feuilles. Les grappes sont peu serrées et stylisées. Le rôle des rinceaux et des feuilles est de remplir la surface d'une manière uniforme. Les analogies proches de cette représentation exécutée à la main peuvent être retrouvées sur des sigillées décorées à la barbotine de Rheinzabern.

109 Un vase appartenant à la collection Wertgarner d'Enns et une assiette découverte dans la ville civile de Lauriacum

110 présentent des copies quasi conformes au décor de la sigillée de Budapest, ce qui semble indiquer que les pièces en question auraient été exécutées par le même atelier. L'

enumeration de ces représentations plutôt stéréotypées peut être complétée par un objet provenant de Brigetio.

111 Les sigillées de Lauriacum et de Brigetio sont signées IVVENISF, ainsi, ce type de décor est sans doute attribuable au potier bien connu de Rheinzabern. D'après les sigillées à décor en relief de Iuvenis, on range ce-dernier dans le groupe Bernhard II a, son activité est ainsi datée de la dernière décennie du II

e à la première décennie du IIP siècle. Le sujet de la représentation, l'oiseau becquetant du raisin, peut être retrouvé de l'époque républicaine jusqu'à la fin de l'Antiquité.

112 DÉNES GABLER Traduit par Dávid Szabó .i<" Czysz, W., BRÖK 63 (1982) p.288. 102 Planck, Pl.92.2. 103 Walke, Pl.35.13. 104 Ruprechtsberger, op.cit. p. 109. 105 Isac, D., Acta Musei Porolissensis 1977, P1.V.2. 106 Gabler, D., ActaArchHung 41 (1989) p.472. 11,7 Póczy, K., Intercisa II. (Arch.Hung. 36), Budapest 1957, pp. 100, 109, 39-40, 44, 46, 52, 198, 252, 264-265, 267 - en ce qui concerne Aquincum, voir Gabler, D., ActaArchHung 28 (1976) p.451, fig.20.5. 108 Oswald-Pryce, P1.LXXVII.4. 109 Voir Lud.2, 244, fig.3, 246, fig.7, 247, fig. 12, 250, fig.21.28; voir aussi Karnitsch, Veldidena Pl.

13.3. 110 Ruprechtsberger, op.cit. P1.21. 111 Juhász, Pl.58.6. 112 Pour une étude détaillée de la signification des réprésentations de paon et de leur interprétation en tant que symboles de l'immortalité, voir Cumont, F., Recherches sur le symbolisme funéraire des Romains, Paris 1942 (rééd. 1966), p.

232, note 3. Schenet, I., Le symbolisme des oiseaux dans V art paléochrétien, Ottawa 1981 ; Barbieri, G., Appunti sui mosaici romani nel Viterbese, Boll. diArch.l (1991)48.