Tátrai Vilmos szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 80-81. (Budapest, 1994)
GABLER, DÉNES: Terres sigillées du Haut et du Moyen Empire
C'est grâce à l'autre route diagonale, celle de Poetovio-Aquincum, que les produits de l'atelier firent aussi leur apparition à Keszthely, 36 à Vêtus Salina 37 et à Aquincum. 38 Un autre marché de la céramique de l'Italie du Nord fut constitué par les environs de Sirmium 39 que le commerce italique atteignit par la route longeant la Save. Il est intéressant de noter que les produits de C.T.SVC sont pratiquement introuvables en Mésie, 40 alors que ceux de l'atelier de L. Gellius, plus ancien, et ceux de l'atelier organisé autour du personnage de L.M.Vir(ilis) sont présents dans cette province danubienne, plus éloignée d'Italie, même si leurs sites se trouvent tous sur les bords du fleuve. Il faut aussi mentionner ici qu'en Norique, province voisine, les vases en question ne furent découverts qu'au Magdalensberg et à Juvavum, 41 bien que les sigillées italiques soient présentes dans la vallée de la Drave, dans les environs de Juvavum, ainsi que le long du Danube. Il serait néanmoins prématuré de conclure que l'atelier de C.T.SVC s'occupait essentiellement de l'approvisionnement de la Pannonié, mais il semble sûr que les marchands italiques assurant les ventes de céramiques dans la province achetaient surtout les produits de cet atelier. Ce groupe des potiers de l'Italie du Nord vendait ses produits presque uniquement sur les territoires situés au nord du Pô, ainsi, il est surprenant de constater qu'un récipient signé C.T.S fut mis au jour à Rávenne. 42 Les données qui pourraient éventuellement permettre la datation de l'officine de C.T.SVC se font très rares. Etant donné que ses produits font leur apparition au Magdalensberg, il est certain que l'entreprise commença à fonctionner avant le milieu du I er siècle et S. Scheffenegger la fait dater de l'époque de Tibère ou du début de l'époque de Claude au plus tôt. 43 Elle classe les sigillées de C.T.S parmi les produits dits D, peu fréquents au Magdalensberg. La datation de la pièce découverte dans la sépulture 34 à Emona fut facilitée par la présence d'une monnaie de Tibère; 44 les autres mobiliers funéraires du haut empire ne comprenaient pas de monnaies trouvées en compagnie des produits de C.T.S, néanmoins, I. Mikl Curk les fait dater de l'époque de Claude. 45 En ce qui concerne les nécropoles du Tessin, les produits de l'atelier en question furent découverts en compagnie de monnaies de Tibère et de Germanicus 46 dans la sépulture 4 du cimetière de la villa Liverpool de Muralto et en compagnie d'une monnaie de Tibère et d'une sigillée de L. Gellius dans la sépulture 46. 47 Un vase signé par l'atelier fut découvert dans le niveau le plus ancien à Zalalövó'; cependant, la date du niveau ne put pas être déterminée d'une manière précise. Une autre 36 Bonis, E., in Atti del Convegno sui problemi della ceramica romána di Ravenna, della valle padana e dell'Alto Adriaîico (Ravenna 1969), Bologna 1972, p. 256. 37 Barkóczi, L.-Bonis, E., ActaArchHung 4 (1954) fig. 16.10. 38 Kuzsinszky, B., ArchÉrt 40 ( 1923-1926) p.92. " Brukner, O., Rimska keramika u jugoslovenskom delit provincije Donje Panonije (Diss, et monogr. 24), Beograd 1981, Pl.9.6. 40 Bjelajac, op.cit. p. 140. 41 Schindler, M.-Scheffenegger, S., Die glatte rote Terra sigillata vom Magdalensberg (Kärntner Museumsschriften 62), Arch.Forschungen zu den Grabungen auf dem Magdalensberg 5, Klagenfurt 1977, pp.281-282. 42 Scotti-Maselli, F., Aquileia Nostra 51 (1980) pp. 189-190. 43 Schindler-Scheffeneggcr, op.cit. p.339. 44 Petru, Emona Pl.XIII. 45 Mikl-Curk, I., Arh.Vestnik 30 (1979) p.352. 46 Simonett, op.cit. p.73. 47 Ibidem, p.107.