Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 79. (Budapest, 1993)

QUELQUES PIECES DE LA COLLECTION DU XIXe SIECLE CONSERVÉES AU DÉPARTEMENT D'ART MODERNE - CIFKA, BRIGITTA: « L'empereur François couronné roi de Hongrie » par J. P. Krafft

sur la représentation picturale de la cérémonie de couronnement en 1792 à Buda de sa Majesté régnante, laquelle œuvre, remplie de scènes et de portraits historiques, montrerait les Personnes y présentes d'office sous des traits bien attrapés et en mise décente. Cette Peinture coûterait, avec tous les frais accessoires, quelque 5 000 forints.» Un autre tableau, non exécuté, aurait représenté Marie-Thérèse recommandant son enfant, le futur Joseph II, à la protection de la nation hongroise lors de la Diète de 1741. Son prix se serait élevé à 3 000 forints. Enfin, on a prévu un « Autel de cuivre », demeuré également à l'état de projet, destiné à abriter le livre dans lequel « les Patriotes ayant exigé les deux peintures mentionnées inscriraient leur nom. »

10 Et ceux qui avaient versé des contributions pour le tableau représentant Zrínyi auraient été oubliés? Une fois l'appel lancé dans les journaux, Szvetics se chargea de la faire parvenir, accompagné d'une lettre, aux préfectures et aux magistrats municipaux.

11 Malheureusement, nous n'avons retrouvé nul document d'archives portant sur les sommes à verser au compte de la Caisse nationale, ni de listes énumérant les noms des donateurs qui auraient dû être retournés au chambellan susmentionné. Le montant de l'abonnement fixé à 10 forints était passablement élevé, et ce mode de souscription commençait seulement à entrer dans les moeurs.

12 Il est certain que l'argent nécessaire n'a pas pu être réuni et, par la suite, on n'entendra plus parler de la scène relative à Marie-Thérèse. Dans ses lettres de recommandation, Szvetics s'attribue l'initiative soutenue par le palatin, le souverain et la famille royale. Il n'empêche que, derrière le prétendu voeu collectif comme quoi deux autres tableaux devraient compléter celui dédié à Zrínyi, un sujet certes affectionné à Vienne mais considéré aussi comme « suspect », et le fait que le choix soit tombé sur la double attestation de fidélité à l'égard des Habsbourg, se cache, à n'en pas douter, une mesure prise par le palatin Joseph. Ce dernier, âgé de 16 ans à l'époque, assista également au sacre de son frère, et fit à cette occasion sa première visite à Buda, sans se douter des hautes fonctions qu'il aurait à y exercer plus tard. Dans son Journal tenu en langue française, il décrivit par le menu le déroulement de la cérémonie.

13 Trente ans après l'événement, la principale source historique digne de foi sur laquelle Krafft pouvait s'appuyer pour réaliser son œuvre était la Collection d'estampes du Hofbibliothek. Il s'en servit déjà plus tôt, lorsque Festetics lui avait passé commande pour le tableau sur la mort de Zrínyi, en présence de l'ancien directeur 10 Frodl-Schneemann, op. cit. (n. 4) p. 153. A propos du tableau de Zrínyi, il publie, d'après le Pressburger Zeitung, la version allemande intégrale. 11 Archives du département de Pest, loc. cit. (n. 7) 1822-1933 ; Archives du département de Vas, Szombathely, Vas Vármegye Nemesi Közgyűlésének iratai, Közgyűlési Jegyzőkönyvek (Actes de l'Assemblée nobiliaire du Comitat de Vas, Procès-verbaux de séances) 1822-1950. Communication de György Tilcsik, conservateur d'archives ; Archives du département de Fejér, Székesfehérvár, Székesfehérvár sz. kir. város levéltára (Archives de la ville sainte royale de Székesfehérvár), Acta politica A. 1822 n° 697. Plus haut, j'ai cité la feuille volante de langue hongroise conservée au même endroit. J'exprime mes remerciements à Gábor Farkas, conservateur d'archives. 12 Lettre de Pál Balkay, peintre originaire d'Eger à Kazinczy, évoquant la journée de 14 juin 1822 in Váczy, op. cit. (n. 5) XVIII, 88. « dans cette région ... on n'a pas souscrit puisque c'est cher, et, il est vrai, on n'y est pas encore habitué ». 13 Domanovszky, S., József nádor iratai I (Actes du palatin Joseph I), Budapest 1925, pp. 2-9.