Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)

HÁMORI, KATALIN: Biographie et publications

à l'ombre de ses études souverainement conçues et d'une facture originale, il écrivit d'une manière tout à fait particulière son œuvre maîtresse, l'ensemble, l'anti-pôle des parties, son « Barockthemen ». Pour une époque qui a vu naître et se répandre la mode des ordinateurs, cette gigantesque entreprise d'une seule personne a cer­tainement quelque chose d'ahurissant. Immense charpente d'une grande époque d'idées et de symboles européens, construite d'une manière imposante, l'ouvrage est à la disposition de chacun. A la fois manuel, carte d'une époque, statistique dans certaines parties, histoire comparée des motifs et des coutumes, esquisse d'histoire de l'art il est avant tout une charpente dont seules quelques poutres, nervures et ramifications sont modelées et étoffées de textes détaillés. « C'est une œuvre tra­gique » — a-t-il dit une fois dans une conversation entre quatre yeux à l'auteur de ces lignes. Il pensait au caractère fragmenté du livre. Qu'il soit fragmenté, on ne peut le nier. Mais je voudrais insister ici une fois de plus sur le fait qu'il s'agit bien du caractère fragmenté d'une charpente et non d'un torso auquel il manquerait la tête, les mains ou les pieds. Tout cela est là dans cet ouvrage qui demande tout au plus que soient remplies les vides à l'intérieur des contours. Une fois son entreprise, qu'il voulut une synthèse, était achevée, Andor Pigler eut le sentiment que son destin l'avait classé parmi les perdants, et pénétré de cette inquiétude qui tire son origine de sa modestie, il était mécontent de lui-même. Il avait tort. Devons-nous lui en porter grief? Tenons plus haut cette aimable personnage au dos voûté lorsque nous le portons hors de la ville, tandis qu'il serre ses pénates contre son cœur. MIKLÓS MOJZER Traduit par Éva Szilágyi BIOGRAPHIE Andor Pigler naquit le 29 juillet 1899 à Budapest. Il fit ses études à l'Université Péter Pázmány de Budapest, d'abord à la Faculté de droit, ensuite à la Faculté des lettres. En histoire de l'art ses professeurs avaient été Gyula Pasteiner et Antal Hekler, en archéologie le professeur Bálint Kuzsinszky. C'est grâce à l'encouragement du ministre de la Culture et de l'instruction publique Kuno Klebeisberg et du professeur Hekler qu'il commença l'étude approfondie des monuments remarquables de l'art baroque de Hongrie et à publier les sources des archives concernant cette époque. Dans ses premiers ouvrages scientifiques il se pencha sur les œuvres des maîtres autrichiens ayant aussi travaillé en Hongrie au XVIII e siècle. Sa thèse de doctorat intitulée L'église paroissiale de Pápa et ses plafonds (1922) dans laquelle il offrit une analyse de la période tardive de Franz Anton Maulbertsch, se rattache au sujet de la peinture murale baroque, dans son œuvre intitulée L'église Saint Ignace de Győr et ses plafonds (1923) il traita des fresques de Paul Troger. Il résuma les résultats de ses recherches portant sur la sculpture autrichienne du XVIII e siècle dans une monographie écrite en langue allemande sur Georg Raphael Donner (1929). Il consacra un autre volume indépendant à Jakab Bogdány, peintre de natures mortes d'origine hongroise ayant travaillé vers 1700 en Angleterre (1941). C'est dans le 4 e volume de l'Histoire de la civilisation hongroise rédigée par Sándor Domanovszky que parut sa synthèse sur l'art baroque de Hongrie (1941). Il fit des voyages d'études dans les années 1920 et 1930 en Autriche, en Allemagne, en Italie, en France, en Suisse, aux Pays-Bas et, en 1956 en Union

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