Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)

ZENTAI, LORÁND: Remarques a propos d'un dessin de Domenico Ghirlandaio

l'exécution. 25 Ce fut sans doute la figure de saint Jérôme de Pollaiulo qui inspira le personnage principal de l'autel de Botticini à Londres, lequel, (bien que Cadogan ait mis l'accent avec justesse sur les différences) est effectivement en rapport étroit avec le dessin de Budapest aussi, même si de manière différente que supposèrent Meiler et Degenhart. La manière de représenter la partie supérieure du corps nu du saint et son bras suit le style réaliste de la peinture florentine du milieu du siècle et en particulier celui de Pollaiuolo (et en partie celui de Castagno), tandis que la draperie s'étendant sur les épaules, le tronc et les jambes de saint Jérôme reflète les tendances plus modernes d'un courant qui réagit avec sensibilité aux divers effets de lumière sur les surfaces, courant lancé à Florence en premier lieu par les sculpteurs. Dans cet autel, que les recherches récentes datent à l'unanimité vers les années 1480, Botticini se sert des expériences de représentation acquises de Verrocchio et surtout d'Antonio Rossellino, lorsqu'il s'agit de créer la calligraphie luminescente de la draperie. 26 C'est ce nouveau courant pictural — qui est aussi évident dans le dessin de Budapest — qui semble se faire valoir de plus en plus vigoureusement dans le développement de Ghirlandaio dans la deuxième moitié des années 80. Il serait difficile de déterminer catégoriquement si l'artiste au talent modeste aurait pu influencer son collègue plus talentueux de changer le style du drapé ou bien que tous les deux ne firent que suivre simplement la nouvelle mode de représenter la draperie. Mais en ce qui concerne le modelage de la figure paradigmatique du saint Jérôme pénitent, Ghirlandaio fut sans aucun doute inspiré par Botticini. A part les corrélations formelles, la position distingué de l'autel, son importance particulière dans le culte de saint Jérôme à Florence justifient de toute manière cette hypothèse qui est d'ailleurs soutenue par la chronologie relative de ces deux œuvres. 27 LORÁND ZENTAI Traduit par Emese Csaba 25 Op. cit. p. 50. 26 Cf. Padoa Rizzo, A., Antichità viva 15, n. 5 (1976) 9 et La Pittura in Italia . . . (voir n. 24) pp. 590-591. 27 L'autel fut consacré à l'église du monastère de Fiesole de l'ordre des hiéronymites, sur commande de la famille Rucellai de Florence. Le rôle central de ce monastère dans la propagation de ce mouvement religieux à Florence, ainsi que le caractère d'icône de l'autel de Botticini sont mis en relief à l'unanimité par la recherche, voir la littérature précédente (n. 23).

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