Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)
ZENTAI, LORÁND: Remarques a propos d'un dessin de Domenico Ghirlandaio
REMARQUES À PROPOS D'UN DESSIN DE DOMENICO GHIRLANDAIO Je dédie cet article au professeur Lajos Vayer, à l'occasion du 80 e anniversaire de sa naissance. C'est Simon Meiler qui fut le premier à essayer de déterminer cette œuvre remarquable, dont l'auteur et la provenance furent inconnus. Elle fait partie des rares dessins du quattrocento italien conservés au Musée. Meiler la détermina comme une étude de Francesco Botticini exécutée pour l'autel saint Jérôme conservé à la National Gallery de Londres. 1 Degenhart publia le dessin avec la même attribution, et Berenson, lui aussi, accepta le nom de Botticini dans la deuxième et la troisième éditions de son corpus de dessins florentins. 2 Puis, avec l'évolution des méthodes de critique de style dans la recherche de l'art du dessin, certains spécialistes doutèrent, au cours des années 70 et 80, de l'authenticité de l'attribution, et la feuille de Budapest fut publiée à deux nouvelles occasions. En 1974, Licia Ragghianti Collobi, tout en reconnaissant que la pièce, outre ses étroites corrélations iconographiques, différait, considérablement dans de nombreux détails, de la peinture de Londres, la définit, ensemble avec un dessin de Lille bien connu dans la littérature, comme la création du jeune Michel-Ange ; en outre, elle mentionne aussi que les deux dessins avaient peut-être fait partie de la collection graphique de Vasari qui contenait des copies de dessins de Michel-Ange auxquelles le biographe florentin fit allusion dans sa Vite. 3 Bien que le problème des toutes premières œuvres graphiques de Michel1 N° d'inv. : 1769. 200 x 127 mm. Au recto : Étude de draperie pour la figure de saint Jérôme. Plume, encre brune, dessin au pinceau avec des rehauts de blanc oxydées par endroits, papier à fond rose. A gauche, en bas, un groupe de lettres à l'encre d'un brun plus clair et sans interprétation possible : Jghijzmczhn (?). Au verso : deux études de draperie pour deux figures de femmes assises. Plume, encre brun foncé, papier à fond rose. Sans filigrane. Référence à la définition de Simon Melier in Miniatúrák és olasz rajzok. A Grafikai Osztály LX. kiállítása (Miniatures et dessins italiens. 60 e exposition du Cabinet des Dessins.) (Hoffmann, E.), Budapest 1930, n° 16. L'indication de la provenance (acheté en 1895) dans le catalogue a été modifiée plus tard conformément au livre d'inventaire : provenance inconnue. En effet, il n'y a aucune mention de l'acquisition du dessin dans les documents d'archives, réunis au cours de l'activité de Károly Pulszky dans les années 1890. 2 Degenhart, B., Old Master Drawings 19 (1930) pp. 49-51 ; Berenson, B., The Drawings of the Florentine Painters 2, Londres 1938, n° 587A, dans une traduction italienne 2, Milan 1961, no 587A, fig. 129. 3 Étude de draperie pour une figure debout. Plume, encre brune, dessin au pinceau avec des rehauts de blanc, papier à fond rose. 250 x 125 mm. Lille, Musée Wicar, n° d'inv. : 231. Ragghianti Collobi, L., // Libro de'Disegni del Vasari 1, Florence 1974, pp. 150-152, les citations proviennent des Vite de Vasari, ibid. Dans le même contexte, Ragghianti Collobi met en rapport, à tort, un troisième dessin avec ceux de Lille et de Budapest (Figure de femme assise, plume, encre brune, dessin au princeau avec des rehauts de blanc, papier à fond rose, 193 x 141 mm. Florence, Musée des Offices, n° d'inv. ; 53E) ; toutefois ce dessin diffère essentiellement des deux précédents. La littérature le définit plus tard soit comme l'œuvre de Signorelli, soit comme celle de son atelier, voir Petrioli Tofani, A., Gabinetto disegni e stampe degli Uffizi. Inventario 1. Disegni esposti, Florence 1986, no 53 E.