Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)

VERŐ, MÁRIA: Les monuments de la sculpture d'albâtre anglaise

tient à un type iconographique rarement utilisé par la sculpture d'albâtre. 26 Les exemples de ce type, connus dans d'autres branches artistiques — p. ex. la décora­tion d'orfèvrerie sur le couvercle de la pyxide de Swinburne, la miniature représen­tant la Nativité du livre d'heures, coté MS Dd 4.17, de la bibliothèque de Cambridge, ainsi qu'un minuscule diptyque moulé provenant de l'abbaye d'Anglesey 27 , — sont autant de témoignages que la représentation de la Nativité isolée était tout à fait générale en Angleterre en dehors du cercle de statues d'albâtre. Parmi les reliefs d'albâtre appartenant à ce dernier type plus simple, c'est sur celui conservé par le Victoria and Albert Museum de Londres et sur celui appartenant au musée de Los Angeles qu'on peut découvrir, semblablement à la scène de Budapest, le lit de l'Enfant. 28 Cependant, les animaux, au lieu d'occuper la partie supérieure du relief, se trouvent en bas, c'est-à-dire au premier plan de la composition. La figure de Salome apparaît souvent sur les reliefs d'albâtre qui représentent toutes les variantes de la Nativité, mais la présence de Dieu le Père et des anges sur le panneau de Budapest est unique en son genre. Pour résumer, nous pouvons affirmer que ces reliefs furent exécutés généralement à l'aide de différents patrons dans les ateliers de sculpture d'albâtre ; cependant, du point de vue iconographique, l'œuvre du Musée des Beaux­Arts de Budapest n'a pas d'analogie exacte. La composition est équilibrée, la scène n'est pas encombrée de figures, le relief lui-même est peu saillant, et on n'y trouve pas de formes travaillées en demi-bosse, et les détails sont d'un fini délicat ; on peut donc dire que la technique aisée et brillante mais les formes vides de sens plastique, traits habituels de la production en masse ne la caractérisent pas. Le drapé en forme de V de la couverture de la Vierge et de l'Enfant, le rendu particulier des cheveux des figures, en demi-cercle autour des oreilles, constituent autant de caractéristiques qui se retrouvent, sans exception, sur le relief de Long Melford, 29 œuvre remarquable de la sculpture d'albâtre anglaise précoce (fig. 14). Selon les recherches, cette sculp­ture de forme rectangulaire, horizontale, est, quant à son format et ses caractéristi­ques iconographiques, à la tête d'un groupe d'œuvres dispersées en Europe et elle date probablement de la deuxième moitié du XIV e siècle. 30 En énumérant les ana­logies stylistiques du relief de Long Melford, Hildburgh fait référence encore aux deux reliefs du Victoria and Albert Museum empruntés à Goodrich Court (l'Annon­ciation, le Couronnement de la Vierge) ; 31 ils peuvent être rapprochés, quant aux détails, à l'œuvre de Budapest. En fin de compte, le relief de Budapest fait partie de la série de panneaux d'albâtre qui appartiennet au I er groupe chronologique de Pri­or, ce qui signifie qu'il fut exécuté dans la deuxième moitié du XIV e siècle, probab­26 Cheetham, op. cit. (n. 2) p. 55. Le tableau iconographique nous apprend que dans l'im­mense collection du Victoria and Albert Museum — où la scène commune de la Nativité et de l'Adoration des Mages est représentée sur une centaine de sculptures —• il y a dix panneaux qui sont entièrement consacrés à la Nativité. 27 Age of Chivalry, Cat. London 1987, fig. 25. cat. 571 ; cat. 570 ; cat. 582. 28 Cheetham op. cit. (n. 2) cat. 104 ; Hildburgh, W. L., The Connoisseur 135 (1955) p. 108, fig. L 29 Prior-Gardner, op. cit. (n. 17) p. 470 ; Pitman, op. cit. (n. 1) p. 221 ; Cheetham, op. cit. (n. 2) fig. 5. 30 Baum, J., Fourteenth Century Alabaster Reliefs of Epiphany. Art Bulletin 15 (1933) p. 384 et suiv. ; Hildburgh, W. L., English Alabaster Tables of about the Third Quarter of the Fourteenth Century, Art Bulletin 32 (1950) p. 3 et suiv. 31 Hildburgh, op. cit. (n. 30) p. 11 et fig. 12.

Next

/
Oldalképek
Tartalom