Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)
SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Quelques remarques a propos de l'histoire de l'atelier « senza graffito » de Tarquinia
de l'atelier n'est que rarement interrompue par l'apparition d'un type de vase différent et rare même dans l'ensemble de la céramique à décor figuré étrusco-corinthienne, tels un skyphos de dimensions réduites calqué sur un modèle corinthien (fig. 9), une coupe à pied remontant à une tradition locale 12 et le plat à pied présenté plus haut en deux exemplaires. Si sa forme est à peu près inconnue dans la production étrusco-corinthienne, 13 elle n'en est pas pour autant isolée dans la céramique étrusque des VII e —VI e siècles. C'est même une des rares formes de vase étrusques dont l'histoire, du moins en partie, ait fait l'objet d'une monographie." Malgré ses mérites indiscutables, l'auteur semble avoir été obligé de se fixer des limites lorsqu'il a choisi comme point de départ le milieu du VI e siècle, et ce faisant il a renoncé à mettre en lumière une des conclusions les plus importantes de cette histoire. Garver affirme en effet que la forme en tant que « phénomène étrusque » n'est apparue que dans la seconde moitié du VI e siècle, et il explique son apparition comme un signe de la fin de la période orientalisante de l'art étrusque en raison de la plus forte influence d'« Ionie » et d'Athènes. 15 Or l'histoire du plat à pied témoigne non pas de ce tournant qu'il ne s'agit pas de nier mais que l'on s'imagine souvent plus radical qu'il ne l'était, mais prouve précisément que le tournant en question ne signifiait nullement la rupture totale de la continuité dans la production artistique. Dans le chapitre final Garver survole brièvement les « parallèles céramiques » du type de vase étrusque. 16 Le titre même indique que loin de vouloir suggérer des rapports historiques, il se contente de citer comme parallèles les plats à pied latiales et falisques fabriqués en Italie et ceux « ioniens » provenant d'ateliers grecs. En fait les trois renvois méritent d'être sérieusement reconsidérés. Dans son travail fondamental Martelli a déjà attiré l'attention sur l'apparition de pièces gréco-orientales en Étrurie dans la pre8. Plat à pied étrusco-corinthien. Tunis, Musée du Bardo 12 Le skyphos : Szilágyi, 1972, p. 35, n° 11 ; la coupe à pied : Fortini, P , Monte Romano. Indagine di un territorio e materiali delV Antiquarium, Roma 1987, pp. 94-95, n° 20, fig. 19 et pl. 6 ; sur l'histoire de la forme Szilágyi, J.G., in CVA Hongrie /, 1981, pp. 43-44. 13 Un spécimen surgi dans le commerce d'art anglais (Ch. Ede Ltd., Antiquities, Catalogue 153, London 1991, n° 23, avec illustations) rentre — sur la base du style de ses frises d'animaux — dans le Groupe des « code annodate », mais malgré le résultat positif de l'analyse thermoluminescente il faudrait, pour pouvoir se prononcer avec certitude, effectuer une autopsie. 14 Garver, S.H., Etruscan Stemmed Plates of the Sixth and Fifth Centuries (Indiana Univ. Diss. 1980), Ann Arbor 1981 (par la suite = Garver). lr> Garver, pp. 65-66. 16 Garver, pp. 129-143.