Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 78. (Budapest, 1993)

WESSETZKY, VILMOS: Une stele dédiée a Méresger

UNE STÈLE DÉDIÉE À MÉRESGER Malgré son état endommagé et fragmentaire, la stèle de la Collection égyptienne du Musée des Beaux-Arts est une pièce intéressante 1 représentant une scène d'offrande devant la déesse Méresger 2 (fig. 1). Son importance réside non seulement dans le fait qu'elle s'ajoute à la série des stèles dédiées à Méresger 3 mais aussi dans la com­position sculptée et dans la courte inscription hiéroglyphique qu'elle porte. L'étude des stèles dédiées à Méresger embrasse plusieurs domaines, notamment : la loca­lisation des stèles, l'assimilation fréquente de la déesse à des divinités serpents, ainsi que la nature des offrandes qui lui sont présentées. Comme il est connu, le culte de Méresger peut être localisé surtout à Deir el-Médineh, village habité par des artisans qui travaillaient à la préparation et à la décoration des tombes dans la Vallée des Rois et dans la Vallée des Reines. Les stèles dédiées à la déesse pouvaient être déposées dans les sanctuaires rupestres creusés dans l'éperon rocheux situé à côté du village ainsi que dans quelques sanctuaires domestiques. A côté des croyan­ces chtoniques relatives aux serpents en général, il est particulièrement intéressant de voir la déesse assimilée à Rénénoutet, déesse des moissons ; elle porte quelquefois le nom Méresger-Rénénoutet. 4 Chacune des deux fut la protectrice et la donatrice des produits des champs. Y font allusion les offrandes qui leur sont présentées : à côté de la viande, du pain et de l'eau — accessoires permanents des listes d'offran­des — on rencontre souvent le lotus, le papyrus et l'encens. Dans la composition du nom Méresger (Mrsgr = « (celle) qui aime le silence »), on pourrait relever, en dehors d'une expression générale et philosophique du silence dans la langue égyp­tienne, l'ambiance inspirée par le site même de Deir el-Médineh. Le plateau déser­tique dominant le village, et s'étendant jusqu'à la vallée abritant les tombes royales, était le pays du silence de la mort où seul le serpent lié à la terre pouvait représenter la vie. Le sanctuaire de la déesse sur le plateau près du village témoigne des rapports étroits entre la déesse serpent et la population. La stèle de notre Musée provient, sans aucun doute, de cet endroit. 1 Ks d'inv : 56.54 E. Matière : grès. Dimensions : h. : 16 cm ; 1.: 11 cm. Transfert provenant de la Collection Archéologique du Musée National en 1934 (poste n° 2 du Procès­verbal n° 329-1934). 2 LÀ I, col. 79-80 ; Bonnet, Ff., Reallexikon der ägyptischen Religionsgeschichte, pp. 455-56. 3 Bruyère, B., Mert Seger à Deir el-Médineh, in Mém. Inst. Français d'Arch. Orient. 58 1929-1930. 4 Pour l'association des noms Méresger-Rénénoutet, cf. Clère, J. J., Un monument de la religion populaire, RdE 27 (1976) p. 70 et suiv.

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