Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)

GABODA, PÉTER: Fragment d'une Statuette du pretre-sm Héqaib «(Foot)note» sur le culte du dieu-crocodile a la fin du Moyen Empire

comme c'était d'ailleurs souvent le cas dans l'onomastique et dans des expres­sions figées. On a pu s'éveiller (rs) de deux états. 22 D'une part du sommeil quotidien qui comportait le danger de devenir le dernier sommeil. 23 Dans certaines chroniques mi­litaires du Nouvel Empire, le commen­cement d'une nouvelle journée fut décrit par le réveil de Sa Majesté sous sa tente (rs m c nh ou bien, dans une version plus longue : « en vie, force et santé » — m c nh wd3 snb). 24 Cet élément stylistique peut être ramené jusqu'à une chronique journalière de la Cour de la XIII e Dynas­tie où on lit : rs m c nhr° D'autre part, par un transfert perceptible pour nous aussi, ce réveil pouvait être conçu comme la naissance après la non-existence (suivant l'état prénatal ou la mort). Ceux qui étaient dans le stade d'un sommeil pareil à la mort, surtout Osiris et les pharaons osirianisés après la mort, furent exaltés par de diverses formules synonymes dans les Textes des Pyramides : 26 « lève-toi, dresse-toi, soulève-toi, réveille-toi ». 27 Dans ces exaltations, les verbes n'ont été accompagnés que par les éléments habituels renforçant l'impératif. Le seul complément de rs dans ce corpus est « en paix » (m htp) ; 28 d'autre part, l'épithète éventuelle d'Osiris est rs wd3 (« qui est sur le point de s'éveiller »). 2i) Par contre, dans les Textes des Cercueils qui sont plus proches de l'époque dont il s'agit ici, plusieurs formules synonymes de l'action de faire réveiller sont complétées par n c nh (à la vie), 30 de même que le verbe ry. 31 Dans le cas de noms aussi populaires au Moyen Empire comme rs nfr, rs snb, etc. 32 il est évidemment difficile de savoir si, par le choix de ces noms, on a voulu 2. Fragment d'une statuette du prêtre-sm Héqaib. Budapest. Musée des Beaux-Arts 22 Pour les généralités sur le sommeil et les rêves comme états de transition et rapports entre plusieurs sphères d'existence en Egypte, cf. Schlichting, R., Schlaf, LÀ V, col. 642-44 : Vernus, P., Traum, LÀ VI, col. 745-49 ; Wildung, D., Heilschlaf, LÀ II, col. 1101-02. 23 Pour les dangers menaçant le dormeur et leur élimination, cf. Kákosy, L., BullMusHong­BA 24 (1964) pp. 103-08. 24 Pendant la campagne militaire de Thoutmosis III en Syrie : Urk. IV p. 652,13 et 656,13. Pour le réveil parfait de Ramsès II dans la chronique de la bataille de Qadech, cf. Kuentz, Ch., La bataille de Qadech, MIFAO 55, Le Caire 1928-34, p. 328. 25 Pap. Boulaq 18, cf.Scharff, A., ZÀS 57 (1922) pp. 62,66, n. 6. = Helck, op. cit. (n. 17) 10,20. 26 Le réveil, dans les Textes des Pyramides, ne vise pas toujours à raviver quelqu'un ; par cette action, on peut exhorter le passeur à travailler, cf. Sethe, K., ZÀS 54 (1918) pp. 1 —16. 27 hw, c h c , ts, rs, etc. 2S Par exemple Pyr. § 1502. 2a Pyr. § 2224 (rs wdß). Rs wd3 des Textes des Pyramides peut être interprété comme une divinité assimiliée plus tard à Osiris, à Sokaris, cf. Bovarski, E., Sokar, LÀ V, col. 1062. 30 CT I 190 ; I 207 ; I 211 ; 1 213 ; I 222 ; I 244 ; I 245 ; I 247. 31 CT I 221 ; I 233 ; I 237 ; I 240. 32 Au Moyen Empire, le nom rs tout seul est fréquent également, cf. Ranke, PN I, 226,18, etc. Pour la forme rs nfr, cf. Ranke, PA' I, 226,21 ; pour rs snb, cf. Ranke, PN I, 226,25.

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