Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)

GABODA, PÉTER: Fragment d'une Statuette du pretre-sm Héqaib «(Foot)note» sur le culte du dieu-crocodile a la fin du Moyen Empire

époque antérieure au Nouvel Empire (Dahamsa) le culte du crocodile vivant et la présence de crocodiles dans les temples : — le sm fut simplement chargé de soigner l'animal vivant, il fut son nourrisseur : soigneur de reptiles. 09 — ou bien dans le rituel funéraire lié au culte de l'animal vivant, il pouvait organiser l'enterrement de l'animal mort et assurer sa renaissance (cependant l'existence du rituel de l'ouverture de la bouche en cas d'animaux ne peut être démontrée qu'à partir du Nouvel Empire). 70 2. Nous nous trouvons sur un terrain plus solide, et plus proche d'une solution adéquate au problème du titre figurant sur notre fragment, si, faisant abstraction du culte de l'animal vivant, nous examinons l'image abstraite de Sobek et non pas ses animaux sacrés. Il paraît que, à travers les liens complexes qui existent entre Osiris et Horus, Sobek, en sa qualité de dieu dynastique au Moyen Empire, eut droit au rituel de l'ouverture de la bouche. On peut de nouveau se référer au Pap. Ramesseum VI où, en aidant à repêcher les membres dispersés, Sobek non seulement participe à la ré­cupération du cadavre d'Osiris mais aussi assume la tâche de faire le rituel de l'ouver­ture de la bouche. Tout en proposant de donner l'étymologie du termeim, le jeu de mots qu'on lit dans un passage (54-56) tente de créer des liens génétiques et or­ganiques entre les prêtres-ira de Sobek et ceux de Sokaris : « Tu as ordonné à tes enfants qu'ils aillent prendre soin (verbe-^m) de ton père, lui, en raison de leur nom de prêtre -sm de Sokaris. » Un autre jeu de mots, conservé en fragments, concerne Ptah : autre divinité memphite ayant également des prêtres -sm à son service. 71 Nous ne pouvons pas donner ici une seule explication qui soit valable pour tous les cas où les prêtres-5w de Sobek sont mentionnés. Pour les exemples datant de la fin du Moyen Empire, les possibilités citées plus haut, sous le numéro 2, semblent valables mais il n'est pas impossible non plus que les solutions que nous proposons sous le numéro 1 soient plus plausibles quant aux exemples connus de la Basse époque et de l'époque gréco-romaine. Le fragment conservant les pieds de la statuette de Héqaib est donc susceptible de définir toute une composition dans sa complexité. D'une part, on y rencontre une personne historique qui, en tant qu'habitant d'Eléphantine, a vécu dans une époque de l'histoire d'Egypte qui fut déjà caractérisée par la décadence amorcée (XIII e Dynastie). Son nom nous conduit dans les traces du héros ancien d'Eléphan­tine devenu dieu à cette-époque-là et, probablement, il a déposé sa statuette dans le sancutaire du dieu Héqaib. D'après son titre, il représentait, en sa qualité de prêtre-sra du grand dieu guerrier Sobek, un aspect de l'idéologie royale aux confins méridionaux où la situation était de plus en plus précaire. D'autre part, nous avons dû confronter 89 Le personnel lié aux services des crocodiles, bas vivants de Sobek, fut inventorié (d'après les documents des temples et les récits d'auteurs classiques) par Kessler, op. cit. pp. 279-84 (n. 39). Parmi les employés du Suchieion, des prêtres-sm ne sont cependant pas mentionnés par l'auteur. 70 Pour le rituel de l'ouverture de la bouche en cas d'animaux sacrés, cf. Morenz, S., ZÀS 96 (1963) pp. 42-47, Kessler (op. cit. p. 8, 1.7 (n. 39)), a corrigé certaines conclusions de Morenz ; Kákosy, op. cit. (n. 61) ; cf. encore Schulman, A. R. JSSEA XVII n° 3 (Août 1987) pp. 96-105. 71 Cf. Gardiner, op. cit. (n. 53), p. 49, n. 10.

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