Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 77. (Budapest, 1992)

GABODA, PÉTER: Fragment d'une Statuette du pretre-sm Héqaib «(Foot)note» sur le culte du dieu-crocodile a la fin du Moyen Empire

Dans le culte de Sobek à la XIII

e Dynastie semblent culminer deux tendances remontant à la Dynastie précédente. L'intensité croissante du culte est illustrée par le fait que plusieurs membres de la XIII

e Dynastie ont inséré dans leur titulature le nom de Sobek alors que dans la Dynastie précédente on ne le trouve que dans le nom de la dernière souveraine Sobeknéferou. L'autre processus peut être décrit par un changement de rôle dans la topographie cultique : le culte du dieu-crocodile au Fayoum fut relevé par son culte à Soumenou dans une telle mesure que sur les rouleaux de sceau et sur les scaraboïdes des rois de la XIII

e Dynastie, dans l'épithète « aimé de Sobek, maître de la localité-X », Chedet (Fayoum) fut presque toujours remplacé par Soumenou.

38 On supposait depuis longtemps que Soumenou ancien fut situé au Sud de Thèbes, non loin de Gebelein actuel. Sur le plan archéologique, ce n'est qu'en 1969 qu'on a réussi à le situer avec précision après la découverte des ruines d'un temple dédié à Sobek à Dahamsa, dans le voisinage de Gebeiéin.

39 (Pour la commodité, sous le nom de Gebelein nous comprenons ici toute la région y compris Dahamsa aussi).

10 La nouveauté du temple daté du Nouvel Empire réside dans la découverte d'un complexe composé de deux bassins jumelés reliés par un couloir.

11 Cette construction enrichit nos connaissances du culte d'animaux vivants au Nouvel Empire : les représentants vivants du dieu-crocodile ont été gardés dans les bassins. La théorie d'un mouvement de populations entre l'Egypte et la Nubie à la fin du Moyen Empire fut fondé sur l'onomastique contenant les noms de Sobek et de Soumenou. D'après l'étude d'une stèle

12 de Bouhen, datée d'environ de la XIII

e Dynastie, et d'autres monuments de Basse-Nubie, Vercoutter a conclu l'existence, dans les forteresses, de colonies dont les membres y avaient passé non seulement leur carrière militaire mais aussi le reste de leur vie et y avaient été enterrés. D'après leurs noms, témoignant de leur dévotion pour le dieu-crocodile (de Soumenou), et des invocations adressées à Sobek, Vercoutter conclut qu'ils avaient été, pour la plupart, originaires de la Haute-Egypte et le groupe le plus nombreux est arrivé de la région thébaine, surtout de Soumenou. Cette hypothèse fut reprise par Fischer

43 qui, ayant découvert des mercenaires nubiens dans la région de Gebelein au service des nomarques égyptiens sous la I

ère Période Intermédiaire, a supposé que l'étabissement des Nubiens supposé par Vercoutter avait été en elfet le retour des générations 38 Pour les noms royaux renfermant le nom de Sobek, au Moyen Empire et à la Deuxième Période Intermédiaire, sur les rouleaux de sceau, cf. Stock, H., Studien zur Geschichte und Archäologie der 13. bis 17. Dynastie Ägyptens, Glückstadt 1955, pp. 47-50 et 56-60 ; Yoyotte, J., BIFAO 56 (1957) pp. 81-95 ; Dolzani, op. cit. (n. 35) pp. 186-91. 3a Bakry, H. S. K. MDIAK 27 (1971) pp. 131-46. Pour le problème du culte du crocodile dans la région thébaine, cf. Kuentz, Ch., BIFAO 28 (1929) p. 113 sq. ; Sauneron, S., Kérni 18 (1968) pp. 57-58 ; Petersen, B., Medelhavsmuseet Bulletin 14 (1979) pp. 3-8 ; Kessler, D., Die heiligen Tiere und der König, Teil I, ÄAT 16, pp. 170 71. 10 Fischer, H. G. suit ce même procédé en simplifiant et élargissant le sens : Â"Î/.V/Z 9 (1961) p. 44, n. 22 (En effet, Gebelein correspond à Soumenou ancien, Dahamsa est identique à Imiotrou). 11 Cf. encore Gessler-Löhr, B., Die heiligen Seen ägyptischer Tempel, HÀA 21, Hildesheim 1983, pp. 477-88. 12 Vercoutter, J., Kush 5 (1957) pp. 61 69, l'a encore datée de la XII

e Dynastie. La date de la stèle Khartoum 1 1778 a été cependant reportée par Smith à une époque ultérieure : XIII

e Dynastie (ou un peu plus tard), op. cit. (n. 15) pp. 79. 13 Fischer, op. cit. (n. 40) pp. 76-79.