Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 76. (Budapest, 1992)

NAGY, ÁRPÁD MIKLÓS: E?O?AI E?T?XI

qu'on ne rencontre jamais EVÓTZÁBI. 21 Il existe à peine à'acclamatio dans laquelle on trouve EVTvyßi + un autre verbe sans que le nom de la personne en question soit marqué. 22 Si l'on retient l'interprétation evrvxfeji Evónh, appuyuée par des inscrip­tions apparentées, c'est le nom qui serait rare, tandis que dans le cas de l'explication svrvx(s)i, ev6nX(e)i c'est la construction qui serait insolite. Je ne trouve pas d'argu­ment spécial qui parle en faveur de la variante, pourtant possible, evónl(e)i Evrvxi­Au cas où le mot ETOIJAI est un nom, il s'agit certainement d'un sobriquet, riche de sens, comme en portaient presque tous les gladiateurs. Eu(h)oplios serait donc un guerrier bien armé d'Ares mais aussi — compte tenu de la fréquente ambiguïté des noms de gladiateur 23 — celui d'Eros. 24 EVTVXOJ, équivalent de felix sum, signifie qu'on a de bons rapports avec la Chance. Sous sa forme imperative c'est le souhait le plus fréquent, parfois utilisé aussi pour l'adieu final. 25 Le texte signifie, par conséquent, soit « des armes, de la chance! », soit « vas-y Euoplios! » — manifeste­ment un encouragement adressé à un gladiateur. L'ensemble de la pièce toutefois semble être en contradiction avec la seconde interprétation : aucune des quatre figures du dessin n'y est plus importante que l'autre; les duels figurant sur la clochette ne représentent pas les victoires d'une seule et même personne. 26 Ce genre de clochette (tintinnabula, xcbàtoveç, « l'airain qui résonne » 27 ), variante réduite des cloches à main, 28 servait en premier lieu d'amulette destiné à écarter le maléfice des vivants aussi bien que des morts. 29 Les sonnettes qui portent une inscription sont très rares, et je n'en connais que deux exemplaires qui soient décorés d'un dessin. Comme leur dernière liste a été publiée il y a un siècle, il semble inté­ressant d'énumérer ici les pièces connues aujourd'hui (en ordre topographique, en partant de Rome) : 21 La mise au point du sujet reste à faire. Quelques recueils importants (en dehors des indices du AE, CIL, SEG - s. v. acclamatio; acclamation) : Siebourg, M., B.I 116 (1907) pp. 13-15; Zazoflf, P., in Antike Gemmen in deutschen Sammlungen (par la suite AGDS) 111, Wiesbaden 1970, pp. 224-225; v. encore Roueché, Ch., JRS 74 (1984) pp. 181-188. 22 Les inscriptions EYTl'XI ETIIAOI (v. plus loin) sont certainement constituées de deux verbes. ETTTX1 EYXEBI (p. ex. Richter, G. M. A., Catalogue of Engraved Gems, Roma 1956, p. 120, n° 602) est ambigu, puisque le nom Eusebios est très fréquent. V. aussi Diehl, E., RheinMus 62 (1907) p. 402, n. 4. 11 est de même impossible d'interpréter avec certitude l'inscription ET0HP1 d'une gemme en agate du Musée des Beaux-Arts de Budapest laquelle représente un sanglier (n°d'inv. : 53.77, inédit ; fig. 10). On ne connaît, à l'instant, ni le verbe evörjgéco, nile nom EvOrjpioç, mais, sur la base des mots apparentés (evflrjo-aToc, -ta, -oç; pour le nom Evt)r]ooc; v. Benseler - Pape, op. cit. - n. 18 -, s. v. et RE VI A 1, 1907, pp. 1500-1501, v. aussi n. 19)" les deux sont faciles de l'admettre. ET0HPI peut donc souhaiter bonne chasse mais peut aussi indiquer que la gemme appartient à un certainEutherios. Pour le type du sanglier v. Brandt, L. - Schmidt, E., AGDS I 2, München 1970, p. 57, n" 882. 23 Sur les noms gladiatoriens : Keil, J., AnzWien 79 (1942) pp. 84-87; Robert, op. cit. (n. 6), pp. 297-302. 21 Liddell-Scott, s. v. őnXov, V. 25 Mouterde, P. R., MélBeyrouth 15 (1930-1931) p. 100. 26 P. ex. Hönle-Henze, op. cit. (n. 15), p. 83, fig. 50. 27 Dölger, F. J., Antike und Christentum I, Münster 1974'-, pp. 184-185. 28 Sur ces trouvailles rares : Lévêque, P., Les antiquités dit Musée du Mariemont, Bruxelles 1952, p. 103, n° G. 106; Robert, L., Etudes anatoliennes, Amsterdam 1970, pp. 289-291; Mutz, op. cit. (n. 1), pp. 158-159; Schweitzer, U., Ur-Schweiz 10 (1946) pp. 18-22. 29 Un très bon résumé a été fait par Trumpf-Lyritzaki, M., RAC XI (1981), s. v. Glocke, pp. 164-196, surtout pp. 169-178. En plus de la littérature y indiquée v. Galliazzo, op. cit. (n. 9); Cremer, M., EpigrAnat 1 (1986) pp. 25-33. Sur la force magique du bronze aussi : Schat­kin, M. A., JbAC 21 (1978) pp. 156-157. 2* 19

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