Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 73. (Budapest, 1990)

SZ., J. GY.: Le monde des Étrusques

LE MONDE DES ÉTRUSQUES C'est sous ce titre qu'a été inaugurée à Berlin-Est à l'automne 1988 une vaste exposition regroupant des pièces étrusques sélectionnées dans les collections de vingt­quatre musées de Tchécoslovaquie, Pologne, Hongrie, RDA et Union Soviétique. Et après Berlin, conformément à la conception originale du projet, l'exposition entama un vaste périple qui devait la conduire, tout de suite après Prague, au Musée Hongrois des Beaux-Arts. Si certaines belles pièces trop lourdes ou trop fragiles de la collection berlinoise ne purent figurer dans l'exposition de Budapest, qui resta ouverte du 30 juin au 17 septembre 1989, elle fut par contre complétée fort heureusement de pièces empruntées spécialement à cet effet aux collections du Musée, au cabinet des médailles du Musée National Hongrois et au Musée National de Prague. Les organisateurs disposaient pour présenter les quelque mille cent pièces de l'exposition de quatre salles dans l'aile « Pergamon » du Musée, qui doit son nom au fait qu'une copie en plâtre d'une partie du Grand Autel de Pergame y avait été dressée lors de l'inauguration du Musée des Beaux-Arts. Si le principe fondamental de l'orga­nisation de cette exposition était indiscutablement historique, son but n'était cepen­dant pas d'illustrer l'histoire étrusque, ni même uniquement de conduire le visiteur au fil des siècles de leur art, mais avant tout d'apporter dans la mesure du possible une réponse à la question de savoir ce qui peut conférer une actualité, aux yeux du visiteur de notre époque, à l'univers propre à une culture qui a disparu il y a deux mille ans, et quelle touche de couleur bien particulière les Etrusques ont apporté au tableau actuel de la culture de tradition européenne. Les possibilités d'organisation étaient nécessairement réduites étant donné qu'il s'agissait de présenter une culture dont nous ne possédons que des connaissances fragmentaires à travers des objets ras­semblés fortuitement et en raison de critères en partie dépassés, qui se sont transfor­més, qu'on le veuille ou non, comme toute pièce de musée coupée de son contexte original, en objets d'art offerts en soi à la contemplation. Toutefois l'exposition dans un musée recèle aussi une possibilité positive à part, celle de montrer en les juxtaposant des œuvres isolées les unes des autres dans le temps et dans l'espace, et de donner ainsi une vue d'ensemble homogène d'une culture qui peut aussi être considérée comme homogène de par son caractère achevé.

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