Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 73. (Budapest, 1990)

GERSZI, TERÉZ: Nouvelles attributions aux maîtres de la cour de Rodolphe II

NOUVELLES ATTRIBUTIONS AUX MAÎTRES DE LA COUR DE RODOLPHE II L'exposition Prag um 1600, présentée ces dernières années à Essen et à Vienne, a été la première à donner une vue d'ensemble détaillée de l'art de ce bastion jusqu'ici mal connu du maniérisme tardif. 1 Le catalogue de l'exposition, outre faire le point des recherches poursuivies jusqu'ici, oriente aussi l'attention vers de nouveaux do­maines et objectifs de recherche en faisant le tour des problèmes non encore résolus. Nombreux sont, parmi ceux-ci, les problèmes d'ordre iconographique. Les rapports artistiques avec l'Italie exigent une mise au jour plus approfondie, et il serait aussi important de déterminer dans quelle mesure les œuvres dans la collection impériale ont influencé les maîtres qui travaillèrent pour la cour de Rodolphe II. Les coordon­nées dans le temps et dans l'espace de l'influence exercée par les artistes pragois devront être établies avec plus de précison, ainsi que la place qu'ils occupèrent dans l'art européen de l'époque. Et encore ne s'agit-il là que des questions les plus impor­tantes. Autre aspect non négligeable, il est à espérer que la publication de nouvelles œuvres conduira à des réponses plus concrètes aux questions demeurées en suspens. Dans cet ordre d'idées, on trouvera ci-après de nouvelles attributions pour cinq dessins résultant d'un passage au crible complet ou partiel de trois collections. Les dessins en question peuvent être attribués de façon certaine aux trois peintres les plus impor­tants de la cour de Rodolphe : Joseph Heintz, Hans von Aachen et Bartholomäus Spranger. Près de la moitié de l'œuvre dessiné de Joseph Heintz actuellement connue, dont Jürgen Zimmer a récemment fait le point dans une monographie, 2 consiste en copies réalisées par l'artiste lors de deux séjours assez longs qu'il fit en Italie. À partir du XVI e siècle, les maîtres du Nord de l'Europe avaient le devoir, pour pouvoir produire et élaborer un art actuel pour leur époque, d'assimiler le langage de forme de l'art italien, et pour ce faire, le moyen le plus efficace consistait à étudier dans le détail et à copier les chefs-d'œuvre de la Renaissance et les œuvres maîtresses de l'Antiquité 1 Prag um 1600. Kunst und Kultur am Hofe Rudolfs II. I—II. Essen 1988, Wien 1988/89. 2 Zimmer, J., Joseph Heintz der Altere. Zeichnungen und Dokumente, München-Berlin 1988.

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