Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)

GARAS, KLÁRA: OEuvre inconnue de Maffeo Verona a Budapest

giqiies sont connues, bien que les sources en mentionnent plusieurs. Ce n'est que ses sujets religieux, ses retables, ses gonfalons, etc. dont on peut faire état en un nombre plus considérable. De ses œuvres conservées et datables, ce sont ses tableaux d'Udine, ses retables de la Chiesa délie Zitelle exécutés autour de 1(500, sa série de la Vierge, et la Présentation au Temple, jadis dans une collection à New York qui révèlent une parenté de style plus proche avec le Triomphe de Budapest (figs. 45-46). La proportion, l'inflexion délicate des personnages, le retenu des gestes, les visages délicatement ovales, l'arrangement dense de la structure y montrent des analogies incontestables et suggèrent que les tableaux des Triomphes devaient eux aussi être exécutés au début des années 1600. On doit chercher sans doute dans la peinture décorative vénitienne du XVI

e siècle les antécédents, la source de l'inspiration, tant du point de vue de la structure que du point de vue thématique. Pour l'arrangement on trouve des analogies intéressantes dans l'ensemble du plafond de la Sala délia Bussola au palais ducal de Venise. La figuration monochrome du champ oblong oval encadrant le grand tableau central de Paul Veronese (actuellement au Louvre), le cortège triomphal, le personnage penché en avant qui s'avance près du char de triomphe, rappellent fortement le Triomphe de l'Amour de Budapest. Cela permet de supposer que ce tableau fut un exemple dont s'inspirait Maffeo Verona. Pour la représentation elle-même, pour l'évocation des Triomphes de Pétrarque, on trouve aussi plusieurs exemples dans la peinture vénitienne de la Renaissance. Le plus important de ces exemples est le cycle de Boniface Veronese dont Ridolfi fait une analyse détaillée.

10 Selon la description des Meraviglie dell'Arte publiée en 1(548, les six tableaux sont passés en Angleterre : aujourd'hui la série n'est identifiable que fragmentairement et avec incertitude. Deux de ses scènes, le Triomphe de l'Amour et le Triomphe de la Chasteté ont figuré en 1663 dans la collection du château d'Ambras de Sigismund Franz, archiduc de Tyrol, d'où ils sont passés, en 1773, dans la Galerie Impériale de Vienne. Ils se trouvent aujourd'hui au Kunsthistorisches Museum.

11 Deux autres scènes, le Triomphe de la Mort et le Triomphe de la Foi sont conservées au Musée de Weimar.

12 Ces compositions furent reproduites — probablement d'après des copies — à Rome, au milieu du XVIII

e siècle, par le graveur Sylvestre Pomarede. Sur ses planches il indiqua Titien comme auteur et Giovanni Michillo comme propriétaire des tableaux.

13 La description de Ridolfi, les tableaux conservés, les gravures — qu'ils se rapportent à une seule ou à 10 Ridolfi, op. cit. I. p. 290, « sei lunghi pezzi de trionfi del Petrarca con figure men del vivo ». 11 Wien, Kunsth. Museum, n° d'inv. : 1521, huile, toile, 148 x241 cm. Inventarium über die Contrafaict und gemahl Sigismundi Francisci. . . in . . . Schloss Ambras Anno 16(53 sind transport iret worden, n° 269, 320 sans le nom du maître. V. encore Simonetti, S., Profilo di Bonifazio de Pitati. Saggi e Memorie. . . XV. 1980, p. 115. La description de Ridolfi ne concorde pas en tout avec les tableaux conservés et on présume que son compte rendu s'appuie pour la plupart sur le texte de Pétrarque — vu que les tableaux à cette époque ne se trouvaient plus à Venise. V. Vertova, L., La visita del msdico. Osservazioni sualcuni dipinti di Bo lifazio de Pitati, Mitteilungen der Kunsthist. Instituts in Florenz, 10 (1972) 175. 12 Weimar, Schlossmuseum, Katalog 1913, n" 272, 273, 181x259, 180,5x260 1867 en la propriété de la grande-duchesse Sophie. 13 Trois des Triomphes de Pétrarque (Trionfo délia Fama, del Tempo, délia Divinita), représentations de Bonifazio Veronese, sont mentionnées en 1664 à Rome en la propriété de Mous. Cesare Rasponi. Xota delli Musei, librerie, galerie. . . ne Paluzzi, nelle Case, ne (Hardini di Roma. Rome 1664, p. 47. Une série complète sur les Triomphes de Pétrarque — non encore définie de plus près — fut mis en vente, en 1627, avec les biens successoraux du cardinal del Monte. (V. Frommel, Ch. L., Caravaggios Frühwerk und der Kardinal Francesco Maria Del Monte, Storia delVArte, 9/10 (1971) p. 32 et Kirwin, W. Ch., v. ibid p. 54). Étant donné qu' une partie de la collection del Monte passa chez les Barberini, il est à présumer que ces tableaux sont iden-