Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)
SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Echo Lysippea
des jambes sont porteurs de sens. Il est possible que certaines pièces, tout comme les deux pleureuses attiques en marbre conservées au musée de Berlin, 48 aient été faites en tant qu'une paire de statues symétriquement correspondantes, ayant en l'occurence une fonction ou sens funéraire, ce qui ne veut pas dire que les figures en deuil aient été forcément et toujours des esclaves. Aucune des statues ne renvoie à une représentation d'Héraclès. Quant aux éléments positifs du rapport avec la statue de Lysippe : sans compter les trois figurines aux jambes croisées et celle de Londres, les différences par rapport à la description de Nicétas sont les mêmes qu'on retrouve sur les autres imitations de sculpture en ronde, sur les statuettes de bronze et sur l'unique statue de marbre, 49 c'est-à-dire l'alternance symétrique des bras et jambes, parfois le caractère indécis du mouvement des bras soutenant la tête, la position tantôt étendue, tantôt repliée de la jambe opposée, l'absence de peau de lion, de barbe, et surtout le rocher qui remplace de façon conséquente la « corbeille ». Un ne saurait décider si c'est à la statue originale ou à une interprétation ultérieure qu'il faut en attribuer l'apparition. 50 11 est toutefois indubitable qu'on retrouve tout au long de l'histoire de cette tradition remontant à la statue de Lysippe des modifications voulues tout aussi bien que d'autres dues à l'incompréhension de la conception originelle. Ce qui a agi de la manière la plus directe et la plus forte, ce qui s'est estompé le moins à travers les variantes successives, c'est l'idée sculpturale de base de l'œuvre. Et c'est là qu'on doit chercher avant tout le rapport de la statue de Lysippe et de la série en terre cuite, homogène justement de ce point de vue-là. Ce qui les relie, outre la concordance du scheme, c'est la composition tridimensionnelle, marquée et le fait qu'elle ait été conçue cle façon qu'on est amené à la contempler sous plusieurs aspects. Puis survient un élément qui, à l'exception de deux statuettes, se répète sur toutes les pièces en terre cuite, élément qui fait défaut sur les autres imitations, mais figure sur l'Apoxyoménos : le geste horizontal de la main libre qui coupe le corps en deux. Les lieux de découverte, situées aux environs de Tarente et la datation grosso modo contemporaine à celle de la statue de Lysippe : tout cela mène à supposer que les maîtres des pièces de la série connaissaient directement ou indirectement l'Héraclès colossal et loin tie vouloir le reproduire, ils étaient incapables de modeler leurs figurines sans être influencés par celui-ci ; ils étaient fascinés, bon gré, mal gré, par l'art de l'hôte Sicyonien. Cette série n'est autre qu'un geste d'adoration spontané et inconscient de la part des petits maîtres travaillant à l'ombre du chef d'œuvre. Echo Lysippea. JÁXOS GYÖRGY SZILÁGYI 48 Blümel, C, Die klassisch griechischen Skulpturen der Staatlichen Museen zu Berlin, Berlin 1966, pp. 44-45 et fig. 62-69 (avec bibi.). 49 Dernièrement Floren, loc. cit. (n. 27 ci-dessus), pp. 55-56 et note 45 (avec bibl.). 50 L'hypothèse de la « corbeille » que tout d'abord Bcettiger, puis, sur les traces de Robert, Lippold, a rapporté sur le nettoyage des écuries d'Augias (BE XIV, 1928, p. 50) a été mis en question, et à juste titre, par plusieurs (Graeven, loc. cit. [n. 26 ci-dessus] pp. 256-257), bien qu'il soit difficile d'accepter l'avis de Gabrici (Zoe. cit. [n. 28 ci-dessus], pp. 25-26) et de supposer une simple erreur dans les sources byzantines (cf. Dörig, loc. cit., p. 33). Selon Picard, Ch., op. cit. (n. 32 cidessus), pp. 568-569 et Rev. Arch. 1958,2 pp. 114-115, quin'était pas satisfait de l'interprétation proposée par Lippold, et à juste titre, c'était à l'origine la cista mystica pour représenter Héraclès en attendant l'initiation, ce qui est également l'avis de Moreno (op. cit. [n. 25 ci-dessus], pp. 182-183), ces derniers temps. Cf. Floren, loc. cit., pp. 57-58.