Varga Edith szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 70-71. (Budapest, 1989)
CZÉRE, ANDREA: Dessins de Sebastiano Galeotti a Chicago et a Budapest
DESSINS DE SEBASTIANO GALEOTTI À CHICAGO ET À BUDAPEST Le nouvel idéal qui, à partir des années 1600, éveilla chez les artistes classicisants de l'époque du baroque le désir de connaître en profondeur l'art des anciens grands maîtres, d'acquérir les résultats qu'ils avaient obtenus, les aida en même temps de s'affranchir des attaches régionales. La « sélection » du XVII e siècle parmi les modèles est pour ainsi dire devenue principe esthétique ; l'intégration dans leurs propres œuvres des « citations » prises dans les œuvres des grands maîtres aplanissait la voie dans la direction de l'intérêt accrue à l'égard des résultats des contemporains plus éloignés. A l'époque du rococo on rencontre déjà plusieurs personnalités artistiques italiennes dont le style ne peut être catégoriquement classé dans l'une des régions, écoles à profil spécifique comme il en existent d'ailleurs toujours. Sebastiano Galeotti (Florence, 1676-1741 Mondovi), à partir de la fin de la première décennie du settecento jusqu'à sa mort, faisant le tour de l'Italie septentrionale, s'arrêta dans de nombreuses localités où il orna d'innombrables églises et palais de ses peintures à l'huile et de ses fresques. C'est surtout dans ce dernier genre que son art s'affirma. Son langage artistique bien individuel, développé par l'intégration de diverses influences, serait difficile à rattacher à une des écoles italiennes à physionomie marquante. Pendant les années de son apprentissage déjà — à Florence, dans l'atelier d'Alessandro Gherardini — il put se pénétrer de diverses impressions. En effet, les remarquables fresques florentines du siècle précédent ne provenaient pas d'artistes florentins : l'impressionante décoration du palazzo Pitti, résidence du souverain, fut exécutée par Pietro da Cortona et c'est Luca Giordano qui est l'auteur des célèbres plafonds du palazzo Medici-Ricardi. En 1706 Galeotti continua ses études à Bologne, chez Giovan Gioseffo dal Sole. A son retour fie Bologne la nouvelle fresque de Florence, au palazzo Marucelli, œuvre réussie de Sebastiano Ricci, était déjà achevée. Galeotti eut l'occasion de connaître les œuvres de Guiseppe Maria Crespi et celles d'Alessandro Magnasco aussi. Dès ses années d'apprentissage il était ouvert à l'interrégionalisme et cet esprit s'élargit encore davantage au cours de sa carrière. Il était de ceux des artistes qui, comme Luigi Lanzi l'écrivit, 1 « viaggiarono dipingendo o dipinsero viaggiando », et cette circonstance favorisa évidemment ce processus. Il se fixa, avec sa famille, pour une période plus longue — pour quelques années — clans les villes où il avait des commandes en perspective, néanmoins, il était continuellement en voyage pour répondre à d'autres commandes. Piacenza, Parme, Gênes furent ses résidences principales d'où il se rendait dans de nombreuses villes toscanes, émiliennes, piémontaises, vénitiennes, liguriennes, lombardiennes. Tandis que ses biographes et la bibliographie moderne aussi se sont mis à enregistrer ses fresques 2 et traitaient en détail de ses œuvres picturales les plus marquantes — fresque qui décore l'appartement royal au Château de Rivoli : la Rencontre de Bacchus et d'Ariane ; celle du 1 Lanzi, L., Storia jiittorica délia Italia dal liisorgimento délie belle arti fin presso al fine ctel XVIII. secolo Vol. V., Milano 1823 6 , p. 377. 2 Ratti, C. G., Delle vite dcTittori, Scultori ed Architetti genovesi, Tomo secondo . . . in conti nuazione delV opera di Rafjaello Soprani, Genova 17(i9, p. 362-367. ; Carboneri, N., Sebastiano Galeotti, Venezia 1955 ; Torriti, P., Attività di Sebastiano Galeotti in Liguria. Quaderni délia Soprintendenza aile Gallcric ed Opère d' Arte délia, Liguria 7, Genova 1956.