Szabó Miklós szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 66-67. (Budapest, 1986)

SZILÁGYI, JÁNOS GYÖRGY: Kallikles a Budapest

KALLIKLES A BUDAPEST Dans la collection du Musée des Beaux-Arts de Budapest est conservée une amphore athénienne à figures rouges inédite. 1 Le fait que quoiqu'étant dans la collection assez modeste du musée, elle suscitait à peine l'intérêt des spécialistes, s'explique par sa décoration. Beazley l'attribue au Peintre de Dresde 2 et la situe, en lui donnant, selon ses habitudes, un numéro servant à indiquer la place du vase dans l'oeuvre du peintre, dans la période où ce disciple de faculté moyenne du Peintre de Berlin, très éloigné déjà du sommet de sa carrière, notamment de l'amphore de Copenhague et du lécythe de Suisse, 3 se borna simplement à répé­ter, en se servant de formes archaïques figées maniérées, les quelques figures de son répertoire appauvri. Le vase de Budapest est une amphore de Nola, forme rendue célèbre par le Peintre de Berlin/ 1 c'est le type de vases préféré des oeuvres connues du Peintre de Dresde (fig. 1). Représenter la troisième dimension fut toujours l'un des points faibles du peintre. Le vase de Budapest en fournit des exemples extrêmement frappants dans la représentation des plis raides à deux dimensions du vêtement, du buste nu de l'homme tenant un lyre sur la face A et du bras tenu en avant de la femme sur la face B. Ce dernier motif qui apparaît en forme analogue sur plusieurs de ses oeuvres, est généralement interprété comme l'inversion des bras .droit et gauche, trait assez fréquent de cette époque de la peinture sur vases à figures rouges. 5 Mais dans le cas du vase en question le contour du sein gauche se des­sinant sur le chiton montre clairement qu'il s'agit vraiment de la main gauche; le peintre ne réussit pas cependant à rendre sensiblement le raccourci du buste bien qu'il se servit, selon l'usage général de l'époque, d'esquisses préparatoires qui se détachent bien également sur les photographies (fig. 2 et 5) pour tracer sommairement les proportions des deux figures. La nonchalance du peintre qui, ennuyé, composait les scènes d'éléments fabriqués d'avance, se manifeste dans la figure féminine de la face B qui reprend la pose de l'éphèbe du vase de Copen­hague sans qu'elle tienne de la main un ruban qui pourrait expliquer, comme dans le cas de plusieurs figures féminines ressemblantes du peintre, le geste re­1 No d'inv.: 50.940; h.: 35,3 cm. Provenance inconnue. Recollé de plusieurs pièces, petit manque sur le côté gauche de la figure masculine de la face A. 2 ARV' 1 , p. 1664. 3 ARV' 2 , p. 655, 1 et p. 656, 15; Para p. 403. 4 Beazley, J. D., The Berlin Painter, Melbourne 1964, p, 8; d'autres litt, sur la for­me: Sparkes, B. A.—Talcott, L., Black and Plain Pottery (The Athenian Agora, XII), Princeton 1970, p. 47, n. 4. 5 Bohr, E., In CVA Tübingen 4, p. 15; cf. D. Levi, in CVA Firenze 2, 33, sur la fig. 2 de la pl. 29.

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