Szabó Miklós szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 66-67. (Budapest, 1986)

SZMODIS-ESZLÁRY, Éva: A propos de la sculpture de Pays-Bas et de ses confins

sous la croix (fig. 16).

17 Le drapé, retombant en gradins, de la mante de Saint Jean l'Evangéliste, le visage de la femme en arrière, regardant vers la droite, montrent de la parenté avec notre statue. Nous sommes d'avis que c'est dans ce milieu qu'il faut chercher l'auteur de la Vierge Douloureuse de notre musée. Il est à supposer qu'il appartenait aux maîtres ayant travaillé dans le Nord de la France et qu'il était originaire de la région de la Meuse. L'exécution du bas du drapé de notre statue montre la même solution que l'on voit sur les autres Madones de la région de la Meuse, en dehors du rôle que devait y jouer l'influence du rayonnement de l'atelier de Pépin de Huy. La Vierge avec l'Enfant (fig, 20),

18 la première fois exposée à Budapest, est également définie comme provenant de la région de la Meuse, du milieu du 14

e siècle. Malgré son état détérioré et certains compléments, cette pièce, encore jamais publiée, est également une oeuvre d'art importante. En même temps que la tendance raffinée, de caractère dessiné, du maniérisme de la région de la Meuse, apparut là-même vers 1350 —1360, une tendance cherchant de nouveau une exécution plus sculpturale.

19 C'est dans ce courant que s'insère cette Madone en chêne, de grandes dimensions qui semble suivre la Madone de Saint Servais de Liège datant aux environs de 1330—1340, dans le drapé du vêtement et de la mante (fig. 19), tandis que le visage, le voile et les cheveux l'apparentent à la Madone en pierre de Notre Dame de Huy, du 14

e siècle, une figure en pied.

20 La sculpture de cette région est marquée par l'application sur la poitrine et autour du cou de l'ornement incrusté. On en voit les traces sur notre statue. Sous l'influence de la Madone de Saint Servais à Liège bien des statues furent exécutées dans les environs de cette ville. Dans l'organisation ecclésiastique cette résidence épiscopale de la Meuse appartenait à Cologne, par conséquent l'influence allemande aussi bien que la française se faisaient sentir dans leur art. Dans la Madone de Budapest on peut supposer l'influence de quelque type français. Elle est marquée d'une grande majesté, ce qui est rare dans la sculpture allemande de cette époque. La tendance au réalisme et au caractère sculptural a duré jusqu' aux années 1430 et a influencé, dans une certaine mesure la naissance de la sculpture de Bruxelles

s une des plus importantes aux Pays-Bas,

21 Dans la suite nous examinons les monuments de la seconde moitié du 15

e et du début du 16

e siècle. Tout en cherchant à résoudre les problèmes d'attribution y relatifs, nous nous sommes proposé en premier lieu d'étudier les relations artistiques entre les Pays-Bas et leurs régions frontalières. C'est l'archange Saint Michel, datant de la seconde moitié du 15

e siècle, fait en chêne, sculpté aussi sur le côté arrière, qu'il faut examiner plus en détails bien que cette sculpture ait déjà figurée, plus brièvement, dans nos catalogues et nos rapports aux congrès relatifs à l'art néerlandais (fig. 22).

22 Les analogies les plus proches étaient trou17 Forsyth, William H., A Group of Fourteenth Century Mosan Sculptures, in: Metropolitan Museum Journal. 1968. Volume 1. 54—55. Fig. 23. Pour les rapports entre la sculpture en marbre et en bois voir encore: Kosegarten, A., Inkunabeln der gotischen Kleinplastik in Hartholz, in: Pantheon XXII, 1969. 302—321. 18 Németalföldi szobrászat (Sculpture néerlandaise) N° 3. Statue en chêne, avec des traces d'ancienne peinture. Hauteur 142 cm. N° d'inv. 69, 2. Cédé par le ministère. 1969. 19 Didier, R., La Wallonie le Pays et les Hommes, loc. cit. 30 Devigne, M., op. cit. Pl. XI. fig. 48 et 49. 21 Didier, R., op. cit. 324. 22 Szmodis

—Eszláry, É., Klassifizierungsfragen von gotischen Statuen, in: XXV. Internationaler Kongress Für Kunstgeschichte. CIHA. Vienne 1983. Arbeitsgruppe „Neue Forschungsergebnisse und Arbeitvorhaben." 9, 74. fig. 20 et 21 a

—c.