Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 62-63. (Budapest, 1984)

NYERGES, É.: Natures mortes napolitaines des XVII—XVIIIe siecles a Budapest

un ordre lucide et décoratif (fig. 47). A gauche, un rideau en brocart d'un gris bleuâtre, soulevé, permet de voir le coin d'une chambre dont le mur brun est décoré d'un tableau. Devant le rideau on voit un baquet rafraîchissoir en cuivre dont sort le col d'une bouteille à vin avec, à côté, une branche de cerisier. Au milieu, sur un plat en métal, un immense morceau de fromage, à côté quelques tranches et un gros morceau de pâté de viande du genre de mortadelle, ainsi qu'une miche nattée et une serviette blanche frangée, et derrière eux deux petits gobelets et un plat d'étain ovale, lobé, appuyé contre le mur. A l'avant-plan, sur la plaque de pierre il y a des cerises dispersées, à gauche, appuyé contre le plat, un couteau le manche tourné vers le spectateur comme l'invitant à goûter les mets délicieux offerts et signalant par lâ aussi l'imitation parfaite de la réalité — à droite une tache décorative de blanches fleurs d'orange offre aux yeux quelque chose d'agréable. Cette peinture révèle des correspondances, des rapports avec celles de Giuseppe Recco. La manière de situer la nature morte, ainsi que certains des objets représentés, sont connus et fréquents dans la famille Recco. La plaque de pierre aux arêtes irrégulières a sa pareille sur la nature morte de Giovan Battista Recco intitulée Poissons et huitres (Stockholm, Natio­nalmuseum) 8 . C'est sur un même support que plaça Giuseppe Recco sa nature morte peinte et signée en 1675 Poissons et récipients en cuivre. 9 En cherchant les correspondances dans la composition, on est frappé de voir que le rideau soulevé sur un côté qui accompagne à l'arrière plan les natures mortes de table, est caractéristique de Giuseppe Recco, on le retrouve sur plusieurs de ses tableaux, ainsi sur les tableaux publiés par Bottarini (Rome, collection particulière) et con­servés au musée de Pesaro. 10 C'est la famille Recco, en particulier Giuseppe Recco qui représentait avec préférence des objets de cuivre, en premier lieu des récipients en cuivre. Le plat en métal revient sur la nature morte de G. B. Recco à Stockholm, et on le retrouve également sur la nature morte à pastèque de Giuseppe Recco (New York, Schweitzer Gallery). Sur cette dernière nature morte, à côté du plat en métal, le couteau semble également être identique à celui que l'on voit sur le tableau de Budapest. 11 L'analogie la plus proche de l'oeuvre conservée à Budapest est un tableau de Giuseppe Recco, signé en 1675, mis en vente en 1968 au Dorotheum viennois, son oeuvre déjà citée, intitulée Nature morte avec poissons et récipients de cuivre. 12 Sont analogues l'échelle de la composition, le choix du fondement en pierre, l'harmonie des couleurs éclairant l'arrière-plan foncé, le caractère décoratif bien rendu des objets. On sent combien le peintre se délecte à rendre ces objets, même les fleurs toutes menues et les gouttes d'eau perlées. Le tableau, connu d'après la vente à Vienne, avec son ordonnance des poissons dans des formes variées et à la fois plus fermées, témoigne d'une composition plus structurée, tandis que l'oeuvre de tableau, surtout du côté droit, il y a de menues défections où l'on voit la toile grossière et la couche de fond rougeâtre. C'est ici que sa photo est publiée pour la première fois. 8 Bergström, I. — Grimm, C. — Rosci, M. — Faré, M. et A. — Gaya N u fi o, J. A.: Natura in Posa. Milan, 1977. Sa photo en couleurs: fig. 90. 9 Dorotheum, Vienne. 581 Kunstauktion 17. bis 20. September 1968. N° 99, 12. X. T. Huile, toile, 96X132,5 cm. 19 Bot tari, S.: ,,Appunti sul Recco". Arte Antica e Moderna. Bologne, 1961. 13/16. 354—361. fig. 166,/b, fig. 167/a. 11 Apollon, New York, Décembre (lxxiii) 1968. Schweitzer Gall, (le tableau fut publié en couleurs) ainsi que Causa, R.: op. cit. 1972, fig. 412. 12 Voir Dorotheum, 581. op. cit. note N° 9.

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