Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 62-63. (Budapest, 1984)

ZENTAI, L.: Portrait inconnu de Diana Scultori

dès cette année-là, sa carrière n'est plus documentée. 20 Mais notre dessin est de toute vraisemblance bien antérieur à cette date puisqu'il représente, comme nous l'avons déjà constaté en le comparant au portrait gravé par Alberti, une femme sensiblement plus jeune que l'autre, une jeune femme proprement dite, âgée de moins de 30 ans. Le style du dessin est proche de celui des portraits dessinés à Florence dans la deuxième moitié des années 1570, et dont la techni­que un peu sèche et le mode de représentation très marqué, mettant en relief les contours clairs, témoignent nettement de l'influence des portraits dessinés par Hans Holbein le Jeune. 21 Lors de son voyage en Angleterre, au début de 1575, Federico eut l'occasion — ce qui est attesté par des documents — d'étudier l'art de Holbein; cette source d'inspiration est clairement reflétée également par la technique du dessin de Budapest. C'est justement que le portrait fait partie du groupe des dessins „à deux crayons" dont la technique est, selon Meder, mise au point et répandue par les artistes allemands, en premier lieu par Holbein l'Ancien et Holbein le Jeune. 22 Dans cette technique l'artiste ne se sert, dans le dessin exécuté essentiellement au crayon noir, que de peu de crayon rouge (tocchi di rosso), pour rendre plus vifs et plus chauds les coins des yeux, les lèvres, le nez, les oreilles et le visage. Federico Zuccari et Diana Scultori avaient eu l'occasion de se rencontrer, le plus probablement, à Rome, vers 1580. L'établissement de Diana à Rome devait avoir lieu, comme nous l'avons déjà mentionné, en 1575; tout au moins c'est l'année d'où datent ses premières gravures exécutées à Rome, même si dans le cas de quelques-unes il s'agit de commandes de Mantoue. 23 Son démé­nagement à Rome s'explique d'un côté par la mort de son père, d'autre côté par l'exemple de son frère, Adamo, qui travaillait à Rome tout probablement à partir du début des années 1570. 24 Après son voyage à Venise, et sans compter quelques autres voyages de courte durée, Federico Zuccari reste à Rome jusqu'en 1573; en 1574 il part pour Florence, puis, en cette même année, il fait un voyage en France et aux Pays-Bas, et au début de 1575 il passe quelques mois en Angleterre. Entre 1575 et 1579 il exécute à Florence les fresques pour la coupole du dôme, puis, en regagnant Rome en janvier 1580, il y reste, sans compter un exil de courte durée, jusqu'en 1585. 25 En 1576, Diana est de toute vraisemblance la femme de Francesco da Volterra, architecte et sculpteur, tra­vaillant à cette époque à Rome à qui elle donna, en 1578, un fils; ils ont d'ailleurs choisi pour parrain de leur fils unique Durante Alberti, le cousin de Cherubino. 21 ' Il est probable que c'est par son mari qu'elle prit contact avec le cercle de Zuccari à Rome, tout d'abord avec Raffaellino da Reggio dont son mari devait faire 20 Bartsch, A.: Le peintre graveur. XV. Vienne, 1813. 375; no 9. 21 Heikamp: op. cit. 205 n° 25. fig. 35—38. 22 Strong, R. C: Federigo Zuccaro's Visit to England in 1575. Journal of the Warburg and Courtauld Institutes 22 (1959) 359—60; Meder, J.: Die Handzeichnung. Wien, 1923. 131. 23 Cf. note 13. Ses gravures nos 149 e t 150, Diana dédia aux membres de la famille du prince de Mantoue. 24 M a s s a r i : op. cit. 17, note 4, puis op. cit. 9 . (L'inscription de la couverture de l'oeuvre de Fra Luigi di Granata intitulée Rosario délia Vergine: Adam Sculptor Mantuanus incidit Romae MDLXXIII.) 25 Strinati, C. : Gli anni difficili di Federico Zuccaro. Storia dell'arte. 20—22 (1974) 99—100. 26 Taf u ri, M.: Francesco Capriani, in Dizionario biográf ico degli italiani. 19. Roma, 1976. 190.

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