Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)
NAGY, ISTVÁN: Statue-bloc de Thotmes premier fils royal de Nekhbet
D'après H. Kees, qui examina toutes les variantes en rapport avec les cultes de divinités diverses, le porteur du titre appartenait au bas clergé, plus exactement à la catégorie des prêtres-ouâb („pures") 27 et jouait un rôle important aux fêtes différentes en portant, pendant les processions, les statues divines et royales. A son avis, l'épithète ,,fils royal" évoque le rôle mythique des fils d'Horus „dieu-roi" légendaire qui portent, lors des cérémonies du couronnement et des fêtes jubilaires, le successeur de leur père. 28 Les rapports entre la royauté et la déesse Nekhbet, protectrice de la couronne, semblent confirmer cette hypothèse. 29 Les cérémonies des fêtes jubilaires dans le temple de la déesse sont connues par des sources depuis le Moyen Empire. 30 Dans la titulature d'Amenhotep-Hapou on découvre notamment la mention du „Grand Siège de Nekhbet" (s.t wr.t n Nhbt) 31 ayant un rôle important aux fêtes de ,,la confirmation du pouvoir royal au Nouvel An" 32 célébrées, même à la Basse Époque, aux principaux lieux de culte notamment à El-Kab. 33 Il est fort probable que les „Premiers fils royaux" qui entretenaient le culte des statues royales, grâce aux donations de terre faites par le pharaon, 34 participèrent à ces cérémonies. En cas d'Ahmès-Pennekhbet, qui se fit des mérites incontestables dans la lutte pour l'indépendance et pour la consolidation du pouvir des premiers rois, la donation de telles terres paraît tout à fait raisonnable. 35 Pour les autres cas, cette hypothèse devra encore être confirmée par de nouvelles sources éventuelles. La définition exacte de leur rôle reste difficile aussi pour les raisons suivantes: — après la mort d'Aménophis II, le titre n'était plus mentionné; 36 — cette fonction fut omise aussi dans les cultes d'Amon et de Montou à partir de l'époque amarnienne et ne fut pas reprise par la suite; 37 — les titres „fils royal" (s3-njswt) et „premier fils royal" (s3~njswt-tpj) furent déjà mentionnés avant la 18 e Dynastie sans être accompagnés du nom d'une divinité. 38 Parmi les porteurs du titre on remarque aussi des personnes ayant un rang militaire. 39 ISTVÁN NAGY 27 ZÄS 85 (1960) pp. 45—47. L'hypothèse est admise aussi par Schmitz, B.Untersuchungen zum Titel s3-njswt „Königssohn". Bonn, 1976. pp. 276 sq. 28 Op. cit. pp. 49—50; cf. Priestertum, pp. 20—22. 29 Cf. Kees, H.: Priestertum, p. 50; Bonnet, H.: Reallexikon ... pp. 507—508; Heerma van Voss, M.: Nechbet, in: Lexikon der Ägyptologie III. 366—67, etc. 30 Ca part, J.: Les fouilles d'El-Kab. CdE 25 (1938) 193—94. 31 L e p s i u s : Denkmäler ... III. 43/b. 32 Cf. Barguet, P.: Confirmation du pouvoir royal au Nouvel An. (B. E. t. 52). Le Caire, 1972. pp. 19 sq. 33 Op. cit. pp. 46 sq. 34 Cf. la note 20. 35 Cf. Schmitz, B. : op. cit. p. 277. 30 Cf. Gauthier, H.: op. cit. p. 195; Schmitz, B.: op. cit. p. 276; Kees, H.: ZÄS 85 (1960) p. 47. Pour le problème de la datation du cartouche d'Aménophis II, cf. L e p s i u s : Denkmäler ... IV (Textband) p. 46. 37 K e e s, H.: op. cit. p. 49; Schmitz, B.: op. cit. p. 278. 38 Cf. Schmitz, B. : op. cit. pp. 279—80. 39 Op. cit. pp. 233—34, 238—39, 255 sq; Idem: Lexikon der Ägyptologie III. 628.