Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 60-61. (Budapest, 1983)

SZMODIS-ESZLÁRY, ÉVA: La statue de Sainte Odile rattachée aux statues du Maître-autel de l'église Saint Jacques a Rothenburg ob der Tauber

En ce qui concerne le destin de notre statue au début du 20 e siècle nous disposons de nouvelle donnée depuis le catalogue de 1981 déjà cité. En 1929 elle se trouvait dans l'appartement de l'excellent collectionneur hongrois Adolf Kohner (fig. 28). Dans d'autres documents relatifs à la collection Kohner il n'y a pas de description de cet objet d'art, la photo n'en est pas moins importante pour nous, ainsi que le fait que cette statue, perdue de vue indignement au 19 e siècle, et acquise, probablement vers la fin du siècle, par le commerce d'art allemand, trouva enfin une place digne d'elle dans cette collection hongroise, fort estimée par les contemporains, mais liquidée à cause des difficultés écono­miques des années 1930. 6 Le caractère individuel de la statue nous a poussés à chercher le cercle artistique dont elle provient et aussi un ensemble d'autel analogue dont elle devait autrefois faire partie. Déjà dans le catalogue de 1981 nous nous sommes référés aux statues en pied de l'autel de l'église Saint Jacques à Rothenburg ob der Tauber, en tant qu'une oeuvre à laquelle est liée notre statue. 7 Cet autel de Rothenburg est une oeuvre dont les spécialistes allemands parlent, surtout ces derniers temps, avec estime, mais qui est à la fois objet de la confrontation de différentes opinions. L'objet des discussions est précisément la question de l'appartenance régionale à laquelle nous nous sommes référés au début de la présente étude. La dernière étude concernant ce thème est celle de Heinz Stafski, parue en 1982. Il indique à juste titre que l'autel cité de Rothenburg est cité aujourd'hui dans chacune des oeuvres consacrées au gothique tardif allemand. 8 L'autel dressé en 1466, à Rothenburg, en territoire franc, est signé par le peintre de Nordlingen, Friedrich Herlin. 9 Sa responsabilité s'étendit, en dehors de l'architecture de l'autel, à la partie peinte et à la décoration sculpturale. Nous ne connaissons toujours pas l'auteur des six figures en pied, achevées en 1466. Les historiens d'art sont partagés à son propos, les uns classent l'auteur parmi les maîtres souabes, les autres parmi les maîtres francs. La partie centrale, avec le Christ sur la croix et quatre anges voltigeants, date d'un peu plus tard et témoigne d'un alignement à l'art du Haut-Rhin. 10 Notre statue se rattache aux six figures en pied achevées en 1466. La res­semblance est la plus frappante avec la tenue de Saint Jacques, avec le drapé de sa mante. Les plis sont presque complètement identiques (fig. 26). La mante, tenue par une agrafe de cabochon, couvre l'épaule droite sans pli, pour former ensuite une double onde- La main droite tient, avec un geste presque entièrement identique, le côté gauche de la mante. Ce côté, à partir du bras, retombe suivant un schéma presque absolument identique. Même le petit repli au-dessus de la jambe gauche, qui manque à notre statue, se retrouve sur la statue de Rothen­burg, tout comme l'évasement de la mante à côté de la jambe droite que cachent G Chroniqueur: Kohner Adolf gyűjtemény (Collection d' Adolf Kohner), in: Képzőművészet, 1929, an II. N° 16, p. 8. Dans l'article cet objet d'art n'est pas men­tionné, seul à la deuxième illustration figure l'intérieur de la villa d'Adolf Kohner, reproduit dans notre étude aussi. 7 Le Musée des Beaux-Arts a 75 ans. loc. cit. 8 S t a f s k i, H. : op. cit. p. 23. fig. 2 et 3. 9 Zimmermann, E. : Der spätgotische Schnitzaltar. Bedeutung, Aufbau Typen dargelegt an einigen Hauptwerken. Liebighaus Monographie Band 5. Frank­furt am Main, 1979. p. 11. 10 Z i m m e r m a n n, E. : op. cit. p. 13.

Next

/
Oldalképek
Tartalom