Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 56-57. (Budapest, 1981)

SZABÓ, MIKLÓS: Phidias en Béotie

à-dire vers la fin du troisième ou au début du quatrième quart du V e siècle. Du point de vue de l'histoire des protomés béotiennes, cela signifie que le type de grand format a fait son apparition légèrement plus tôt qu'à l'extrême fin du V e siècle av.n.è. 54 ce qui modifie la conception actuelle. Digne de mention est également le fait que non seulement le type du visage des terres cuites, mais encore le vase à boire, attribut dionysiaque, suivent un modèle athénien. Il faut cependant souligner que l'imitation en Béotie des vases attiques n'est guère surprenante. Dans le cas des vases à vernis noir auxquels appartiennent les parallèles les plus proches de la coupe côtelée, la recherche a reconnu dès le début de ce siècle que dans l'histoire béotienne de cette céramique durant le V e et le IV e siècles, les potiers athéniens et leurs produits jouèrent un rôle important. 55 Ainsi, par exemple, Teisias qui fut athénien comme l'indique sa signature, a cependant travaillé certainement en Béotie où il a façonné une variante caractéristique de la forme la plus populaire de la céramique de cette région, le canthare. 56 A l'époque de la fabrication des protomés d'Athènes et du masque de Budapest, les formes spécifiques de la céramique à vernis noir élaborées dans les ateliers attiques eurent un retentissement considérable dans les différents centres de fabrication du monde grec; c'est sous l'influence de ces ateliers attiques que leur production commença à s'épanouir; il est même souvent difficile de distinguer les imitations locales des vases athéniens qui leur servirent du prototypes. 57 Il est cependant fort surprenant que le modeleur de l'archétype des pro­tomés ait placé, au lieu du canthare, une coupe à deux anses dans la main de la divinité, laissant ainsi de côté un type de vase qui a joué un rôle remarquable dans les cultes des sanctuaires et des nécropoles en Béotie depuis l'époque archaïque, 58 et qui est devenu l'attribut pour ainsi dire obligatoire des pro­tomés de Dionysos en terre cuite à partir de la fin du V e siècle av.n.è. 59 Ce phénomène très frappant ne peut s'expliquer pour le moment que par une hypothèse de travail. Les repères choronologiques présentés ci-dessus nous per­mettent de considérer les deux protomés d'Athènes comme les premiers repré­sentants des grands bustes en terre cuite: c'est une sorte de type „experimentál" qui, d'une part, subit l'influence créatrice des modèles athéniens et qui, d'autre part, atteste de l'application d'éléments plus ou moins adéquats — comme par exemple le motif de la main gauche — empruntés au répertoires des coro­plathes. 60 Il n'est nullement impossible que les „atticismes" constatés puissent s'ex­pliquer par l'origine athénienne du coroplathe qui aurait réalisé, en Béotie même, les archétypes des protomés et du masque. Deux passages de la Politique d'Aristote qui évoquent la situation sociale des artisans de cette région nous signalent que ceux-ci étaient privés des droits politiques: voilà qui favorisa 54 Cf. Schmaltz, B.: op. cit. p. 131. 55 Voir par ex. Wolters, P.: MJb 11 (1919—1921) p. 115—116. 5,i Cr orne, J. F.: AA 1938, p. 67—77; Cf. C a s k e y, L. D. — B e a z 1 e y, J. D.: Attic Vase Paintings in the Museum of Fine Arts, Boston. Boston — Oxford, 1931. p. 17. 57 Sparkes, A. B. — Talcott, L. : op. cit. p. 12 et suiv. 58 Au point de vue du culte funéraire, voir U r e, P. N. : Sixth and Fifth Century Pottery from Rhitsona, Oxford — London, 1927. p. 34 et suiv.; Cf. L u 11 i e s, R. : AM 65 (1940) p. 18—20; Trouvailles de sanctuaire: Wolters, P. — B r u n s, G.: Das Kabirenheiligtum bei Theben, I. Berlin, 1940. p. 89 et passim. 59 Schauenburg, K. : op. cit. p. 63—65. Voir encore la note 19. Cf. les notes 20 et 21 ci-dessus.

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