Garas Klára szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 56-57. (Budapest, 1981)

SZABÓ, MIKLÓS: Phidias en Béotie

il conclut que le style du masque du Cabirion comme celui de la terre cuite de Budapest (que l'auteur trouve légèrement plus récente que l'autre) portent le reflet du style phidiesque. 28 Mais la recherche du prototype de grande plastique se heurte à une difficulté matérielle et à un obstacle de principe. D'une part, la représentation aplatie du visage du masque de Budapest rend illusoire la com­paraison de certains éléments, comme par exemple le front ou la cavité orbitaire, avec des détails sculptés en ronde bosse. D'autre part, l'état actuel des connais­sances sur les terres cuites béotiennes de l'époque classique ne nous autorise pas à supposer que les coroplathes contemporains auraient eu l'intention de copier, dans le sens étroit du mot, les oeuvres de la grande sculpture. 29 Dans les visages des trois terres cuites, dans le dessin élégant des boucles de leurs cheveux et de leur barbe et dans la manière de porter l'himation qu'on peut observer sur les protomés, l'influence déterminante d'un original de la grande statuaire attique est très sensible, un original perdu qui nous est ce­pendant connu grâce à un groupe de répliques romaines dans lequel la position dominante est occupée par le „Zeus de Dresde" (fig. 10). 30 Si nous acceptons l'opinio communis concernant cette statue en marbre (qui soulève d'ailleurs des problèmes fort discutés), à savoir qu'il s'agit de la copie la plus fidèle d'un original en bronze de l'époque „parthénonienne", 31 c'est à la tête de la réplique de Dresde qu'il faut comparer, détail par détail, le type de visage représenté par les terres cuites. Ce rapprochement aboutit à des observations intéressantes. Ce qui frappe à première vue, c'est la différence du rendu des cheveux et de la barbe: ces éléments, sur les terres cuites, sont plus stylisés et plus simplifiés qu'ils n'apparaissent sur le dieu de Dresde. Une autre remarque mérite égale­ment toute notre attention: les oreilles des protomés sont représentées, tandis que les mèches abondantes du „Zeus" couvrent les oreilles. 32 Si l'exécution des chevelures et des barbes montre à l'évidence la différence de qualité qui sépare le marbre des terres cuites, il serait trop facile et trop séduisant d'expliquer leur dissemblance en invoquant seulement le mépris dans lequel étaient tenus les coroplathes, réputation que nous ont conservée des textes de la fin de l'é­poque classique: on y juge inadmissible de comparer un faiseur de terres cuites à un maître sculpteur. Mais une telle interprétation, à la fois trop générale et trop superficielle, ne peut s'accorder avec les conditions de l'artisanat de la Grèce classique: il faut donc poursuivre l'enquête. 33 Dans une analyse brillante, 28 Schmaltz, B.: op. cit. p. 129, note 672. — En effet, Schmaltz ne date pas le masque du Cabirion d'une manière tout à fait claire, par conséquent nous ignorons la signification précise de sa remarque laconique, „etwas spätere", qui se rapporte à la situation choronologique du masque de Budapest. 29 Cf. les notes 8 et 9. — Sur les types les plus importants voir Holzhausen, H. J. : op. cit. passim ; Schmaltz, B.: op. cit. passim. 30 Voir, en premier lieu: C u r t i u s, L. : Zeus und Hermes. München, 1931. p. 21 et suiv., pl. 2—3.; D e s p i n i s, G. I.: Simvoli'sti meleti tu ergu tu Agorakritu. Athènes, 1971. p. 132—142, pl. 106—107. — En ce qui concerne l'état de préservation de la statue, il est important d'évoquer l'avis de Curtius: „eine der am besten erhaltenen Ko­pien" (op. cit. p. 21). — Le masque de Budapest a été comparé au „Zeus" de Dresde, pour la première fois, par Z. Oroszlán (Voir la note 11.). 31 Cf. la formulation frappante de G. B e c a 11 i. (Problemi fidiaci, Milano — Firenze, 1951. p. 157.) 32 Cf. C u r t i u s, L. : op. cit. p. 22. 33 Voir à ce propos, avec la citation des sources anciennes: Kleiner, G.: op. cit. p. 1; cf. Neutsch, B.: Studien zur vortanagräisch-attischen Koroplastik. Berlin, 1952. p. 1 et suiv. Cette interprétation est innacceptable à deux points de vue. D'une part, selon les sources, le mépris pour le métier de coroplathe n'a fait son apparition

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